Performance
Toujours attendues avec intérêt, les études Irep et France Pub sur le
marché publicitaire français ont livré leurs résultats 2001 au moment du
bouclage de ce numéro de Marketing Direct. Des résultats globalement moins
dramatiques que ne pouvait le laisser prévoir l'activité des derniers mois de
l'année passée. C'est en effet une quasi stagnation (- 0,2 %) du total des
investissements qui en ressort. Avec cependant un contraste net entre médias et
hors-médias. Si les premiers ont souffert (- 4,8 %), et tout particulièrement
le cinéma et la télévision, les seconds, avec + 2,7 %, ont permis au paysage
français de ne pas faire trop mauvaise figure. Et, au sein du hors-médias, deux
techniques se sont distinguées. Les RP, avec + 5,5 %. Et... le marketing
direct. Avec plus de 9,2 milliards d'euros, il a enregistré une croissance de 3
%. Certes plus faible que celle de l'année précédente (+ 6,9 %) mais très
correcte dans la conjoncture 2001. Qui plus est, il représente à lui tout seul
un volume désormais presque identique à celui consacré aux médias dans leur
ensemble (9,6 MdE). Confirmant ainsi sa place de premier moyen de communication
des entreprises françaises. Une performance qui n'étonnera pas outre mesure
dans le contexte actuel. Au-delà de l'engouement - ou de la mode ? - concernant
tout ce qui a trait de près ou de loin au fameux CRM, dont il est l'une des
expressions les plus concrètes et les plus abouties, le marketing direct offre
aux entreprises un moyen de réponse à leurs attentes majeures. A savoir le
renforcement de la proximité avec un client dont on cerne mieux aujourd'hui
l'infidélité et le côté "zappeur". Et une réponse au souci de rentabilité, de
retour sur investissement mesurable, à court terme, qui caractérise les
stratégies actuelles. "Mesurable", le MD l'est depuis toujours, mais
aujourd'hui, cette capacité est un argument de poids lors d'arbitrages
budgétaires parfois douloureux.