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Objectif Europe

« On assiste à une accélération nette de la mise en place d'offres à vocation européenne affirmée. »

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Si l'international, au sens mondial du terme, reste encore une dimension relativement marginale en matière de marketing direct, il est une réalité qui se fait plus présente et tangible jour après jour. A savoir celle de l'Europe. Certes le mouvement est enclenché depuis longtemps déjà mais l'on assiste depuis quelques mois à une accélération nette de la mise en place d'offres à vocation européenne affirmée. Et qui touchent toutes les facettes du relationnel. Qu'il s'agisse des agences - voir à ce sujet la création, sous la houlette du groupe italien Inferentia, du réseau européen FullSIX, spécialisé dans l'interactivité -, des centres de contacts - voir le rachat de l'activité call centers d'Atos Origin par le néerlandais SNT -, des données - la naissance de Wanadoo data, si elle s'adresse aujourd'hui prioritairement à l'Hexagone, a clairement des ambitions européennes -, des éditeurs de logiciels de CRM, internationaux pour la plupart par essence, mais qui européanisent leurs discours, des logisticiens... tous les acteurs entendent apporter des réponses aux besoins issus des stratégies paneuropéennes des grands annonceurs. Ou encore exporter leur savoir-faire comme souhaite le réaliser Médiapost en matière de distribution d'ISA, fort de la maturité du marché français. Et l'on n'occultera pas les objectifs affichés, et les réalisations concrètes et opérationnelles, de groupes d'origine nationale comme D interactive, Consodata ou autres Teleperformance, Snarx... Sans oublier, non plus, les grandes manoeuvres auxquelles se livrent les principales Postes européennes (voir l'Enquête de ce numéro) dans un contexte de libéralisation à venir, plus ou moins proche d'ailleurs, semble-t-il. Bref, à la veille de la mise en place de l'euro, l'Europe du MD se construit elle aussi. Reste à savoir si les acteurs français sauront tous s'y tailler une place de choix. Ils n'ont en tout état de cause plus beaucoup de temps à perdre.

François Rouffiac

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