Les internautes jugent les sites marchands
Comment les internautes jugent-ils les sites marchands ? Pour répondre à
cette question, Motivaction, institut de conseil et études marketing, a réalisé
du 13 au 26 novembre dernier une étude sur l'image et la perception des sites
internet. Elle a permis de réunir 2 324 répondants répartis sur quatre grands
secteurs du commerce en ligne : informatique et multimédias ; produits
culturels ; banque, finance, assurance, bourse et tourisme transport, voyage,
et de profiler plus de 50 sites parmi les plus évoqués. « L'objectif n'est pas
de savoir qui sont les visiteurs mais de comprendre comment ils perçoivent les
sites, ce qu'ils en pensent tant au niveau des services que de l'offre ou de la
concurrence. Les répondants avaient de fait une véritable expérience d'Internet
dans le sens où ils allient une ancienneté importante - plus de deux ans pour
89 % d'entre eux - et une forte propension à l'achat, 76 % d'entre eux », note
Julien Goarant, chargé d'études senior. Destinée à permettre l'identification
des forces et faiblesses des sites, cette étude s'accompagne d'un profilage
précis des répondants notamment en termes de pratiques d'achat et de niveau de
satisfaction. Quatre populations d'internautes ont ainsi pu être identifiées :
les acheteurs convaincus, les déçus, les potentiels et les réfractaires.
Pas de difficultés particulières pour les 76% de satisfaits
La première population, les plus nombreux, 76 %, sont
globalement satisfaits et disent ne pas avoir rencontré de difficultés
particulières. Les trois autres groupes sont plus difficiles à saisir car les
éléments de satisfaction sont nombreux et hétérogènes. « Au-delà de la
confiance, il est difficile de dire aujourd'hui quel est l'élément le plus
important pour que ces internautes soient pleinement satisfaits. Les
réfractaires reprochent aux sites marchands leur insécurité en matière de
paiement, ils leur reprochent également d'être inhumains. Quant aux déçus, ils
sont généralement très durs et disent ne pas vouloir donner de deuxième chance
aux sites », poursuit Julien Goarant. En termes d'image et de perception,
l'importance des items (attrait, communication, information, offre commerciale,
ergonomie et achat) les plus associés aux sites varie de façon sensible selon
les secteurs étudiés. Les internautes acheteurs n'attendent pas les mêmes
qualités d'un site selon qu'ils achètent un CD-Rom ou un voyage. « Les secteurs
culturels et informatiques se distinguent par l'importance du contact
privilégié et le choix des produits. Pour la banque, c'est la qualité du
service qui est mise en avant, pour le tourisme, la promotion et la
communication », analyse Julien Goarant. Ces points de différenciation entre
les différentes catégories s'expriment encore plus nettement lorsqu'il s'agit
d'examiner les sites d'un même secteur. « L'informatique et le multimédia est
le secteur sur lequel la dispersion est la plus forte. Les dix premiers
regroupent peu de monde. Microsoft est le plus fréquemment cité mais, dans le
même temps, il est très peu différenciant et donc peu valorisé. Sur l'ensemble
des sites de marques, un seul ressort réellement. En l'occurrence, il s'agit de
Dell dont la qualité et l'offre commerciale sont reconnues », résume Julien
Goarant.