Le one-to-one s'applique aussi aux journalistes
Rendons grâce à l'agence 3d Communication pour le soin avec lequel elle s'est intéressée au destin des innombrables communiqués de presse adressés à la population martyre des journalistes.
Je m'abonne
Ciblage, CRM, fidélisation, personnalisatio... Autant de termes dont les
entreprises et les agences de presse usent et abusent lorsqu'il s'agit dans les
communiqués de mettre en valeur leur positionnement d'entreprise one-to-one.
Malheureusement, alors que les moyens technologiques de communication et de
traitement de l'information n'ont jamais été aussi performants, fiables et
accessibles, elles sont loin d'avoir étendu aux relations avec la presse le
potentiel qu'elles s'empressent d'exploiter dans leurs relations avec leurs
clients. Faire parvenir la bonne information, au bon moment, au bon journaliste
est un code de conduite que certains services de RP seraient bien avisés de
respecter afin de faire de sensibles économies en affranchissement postal,
d'une part, et, d'autre part, de préserver des relations harmonieuses avec les
rédactions.
2 % DES INFORMATIONS ÉMISES TRAITÉES SOUS FORME D'ARTICLE
Saluons donc l'initiative de l'agence 3d Communication
de s'enquérir auprès d'une centaine de journalistes, et plus précisément ceux
qui couvrent les nouvelles technologies, du traitement qu'ils réservent à la
masse d'informations qu'ils reçoivent quotidiennement. Il en ressort que 33 %
des journalistes reçoivent entre 20 et 30 communiqués de presse par jour, et 28
% plus de 30. Inutile de préciser que, dans ces conditions, le tri du courrier
se fait rapidement. 51 % des journalistes n'utilisent pas 90 % de l'information
qu'ils reçoivent. Et sur les 10 % exploités, moins de 20 % servent à l'écriture
d'un article, soit moins de 2 % du total émis par les entreprises. Cela ne
signifie qu'une chose : les communiqués s'entassent plus facilement dans les
corbeilles que sur les bureaux. Concernant les sollicitations, la sélection
est là aussi draconienne. Chaque jour, 87 % des journalistes interrogés
reçoivent de 1 à 5 demandes de rendez-vous et 87 % d'entre eux n'en acceptent
que 20 % ; 49 % reçoivent de 1 à 5 invitations à des conférences de presse ; et
sur les 74 % qui sont invités de 1 à 5 fois par semaine à des voyages de
presse, ils sont 56 % à refuser 90 % des invitations. D'après les témoignages
recueillis, les éléments qui permettraient un meilleur accueil des conférences
ou des voyages de presse sont l'amélioration du contenu pour 33 % des
journalistes, la réduction de la durée pour 15 % et une plus grande qualité des
intervenants pour 14 % d'entre eux. Sur la base des résultats de cette étude
et en s'inspirant du CRM, 3d Communication préconise le PRM (Press relationship
Management) avec les mêmes objectifs de ciblage et de qualification préalable
de l'intérêt des informations appliquées aux journalistes. On ne peut
qu'espérer que l'agence ne prêchera pas dans le vide. A bon entendeu...