La publicité sur le Net résiste à la crise
La disparition des starts-up n'a pas entamé la confiance des annonceurs dans le Réseau. La publicité on line se maintient au premier semestre 2001. En attendant les chiffres du second semestre, post événements terroristes. Par ailleurs, l'IAB a dévoilé les nouveaux formats qui seront en usage dès cette année.
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Fin 2001, l'Internet Advertising Bureau (IAB) et PriceWaterhouseCoopers
(PWC) ont présenté les résultats de la publicité en ligne pour le premier
semestre 2001. Pour Guillaume Buffet, président de l'IAB France, « il existe
beaucoup de signes rassurants en ce qui concerne la communication interactive
». Selon Tuyen Vu, de PWC, les revenus publicitaires on line ont été stables,
avec 85,07 millions d'euros. C'est la première année sans croissance, mais les
autres médias ont fait moins bien, avec une baisse de 1,50 % au plan mondial
(Etats-Unis : - 8 %, France : stable). La méthodologie de l'étude a pris en
compte les revenus nets, non compris les commissions de vente sur le e-commerce
et recense dix-sept secteurs. Le déclaratif des revenus a été confié à un tiers
de confiance, en l'occurrence PWC. Par ailleurs, l'IAB et l'eSyndicat (qui
regroupe une trentaine de régies publicitaires interactives) ont décidé
dorénavant de confier cette étude à la société TNS Media Intelligence
(Sécodip). Elle a pris le relais de PWC à partir du premier janvier dernier.
Pour Paul Le Nail de PWC, les cinq premiers secteurs économiques représentent
59 % des investissements sur le Net, contre 72 % en 2000. Cette baisse se fait
au bénéfice des annonceurs traditionnels, dont la VPC reste le numéro un.
Durant cette période du premier semestre 2001, le coût pour mille (CPM) est
resté le modèle de référence pour 93,6 % des annonceurs, et seulement 3,9 % ont
opté pour le marketing de la performance (en fonction des résultats). Les
bandeaux (y compris le Rich Media) continuent d'être le format le plus employé
(75,5 %), l'e-mail représentant 3 % des usages, mais il faut rappeler qu'il n'a
été comptabilisé que depuis deux ans. Autre conclusion de l'IAB : l'Internet a
certes chuté en tant qu'annonceur (mort des starts-up), mais il n'a pas bougé
en tant que support de publicité. Conclusion de Louis Rougier (Ipsos
Médiangles/IAB) : « La publicité en ligne, cela marche ! Les annonceurs
n'abandonnent pas ce média, et les entreprises mortar s'avèrent les plus
pérennes. Nous ne sommes pas dans une logique d'effondrement.» Bien sûr, il
faut tempérer cet enthousiasme au regard des effets du 11 septembre et de la
guerre en Afghanistan qui n'ont pas été pris en compte pour cette étude,
puisqu'elle s'est déroulée avant ces événements.
Respecter l'homothétie
Par ailleurs, le Journal du Net et AdNetTrack
(service de pige publicitaire en ligne de TNS Media Intelligence) ont lancé un
baromètre mensuel sur la présence des 200 premiers annonceurs français en
matière de publicité on line. Les deux premiers mois de l'année 2002 ont montré
une baisse du nombre des créations publicitaires (- 9,3 % entre janvier et
février, 1 525 créations contre 1 682). Mais ce chiffre est en progression
d'une année sur l'autre, avec + 9,7 % en février 2002 par rapport à février
2001. Parmi les secteurs qui annoncent le plus sur le Net, on trouve d'abord...
Internet, même s'il chute de 15 %, suivi de l'automobile et du commerce, des
loisirs et biens culturels (voir tableaux). Côté création, l'IAB a dévoilé, à
la même occasion, les nouveaux formats de bandeaux et autres formes de
publicité on line qu'il recommande. En 2001, c'est le skyscraper (gratte-ciel),
un bandeau vertical, et les annonces grand format, qui ont été plébiscités.
L'IAB propose dix formats de bandeaux répartis en deux catégories. Un focus
groupe de quinze créatifs a planché sur ces nouvelles formes de publicité en
ligne. Ils ont déterminé quatre standards, imaginé un skyscraper plus large que
haut et des grands formats plus carrés. Finalement, la recommandation du bureau
français est la suivante : une bannière standard (468 x 60), une deuxième
identique, mais qui ne devrait peser que 15 Ko ; un carré de 250 x 250 ; un
skyscraper (160 x 600) et un demi-skyscraper (160 x 320) ; un format 16/9e (320
x 180). Avec une volonté : respecter l'homothétie (1) des formats. Pour chaque
format, un standard est recommandé. Si le site se trouve dans l'impossibilité
d'héberger le standard recommandé, un format homothétique peut être utilisé.
Par ailleurs, le Rich Media reste une priorité pour les membres de l'IAB. Un
guide de bonne conduite pour l'utilisation de ces techniques devrait être
élaboré. Et Guillaume Buffet de conclure : « On peut être rassuré pour les six
mois qui viennent. » (1) homothétie : propriété de deux figures telles que
leurs points se correspondent deux à deux sur des droites menées par un point
fixe, appelé centre d'homothétie, et que le rapport des distances de ce point à
deux points correspondants quelconques soit constant.