La mise sous pli épouse l'impression
À LIRE AUSSI
«Parmi nos clients de production en volume, il y a les banques, les
assurances et leurs prestataires. Avant, ils faisaient appel à des centres de
traitement régionaux. Aujourd'hui, la tendance est au regroupement des envois
sur un site unique équipé de plusieurs machines, entre deux et huit selon la
taille du site », remarque Stéphane Cartier, directeur commercial chez Buhrs.
Dans les envois bancaires, il y a de plus en plus de publicité, ce qui
explique ce besoin de s'équiper avec des machines plus sophistiquées dotés de
margeurs adaptés. Les entreprises de VPC ont le même besoin de réaliser
l'impression, le façonnage, la mise sous pli en grand volume. Un de leurs
objectifs est d'uniformiser les contrôles, la remontée des impressions, le
contrôle d'intégrité des plis.« Aujourd'hui encore, le parc est surtout
constitué de machines mono-applicatives car les réglages complexes prennent
beaucoup de temps, quand il faut rechercher des connexions informatiques entre
la machine de mise sous pli et le logiciel qui gère l'impression. Nous
cherchons à introduire des machines polyvalentes pouvant traiter les différents
formats d'enveloppes sur un seul équipement », ajoute Stéphane Cartier.« Il y a
un vrai marché pour des machines de mise sous pli dans les entreprises,
constate Benoît Micaud, responsable des produits Secap, groupe Pitney-Bowes.
Les annonceurs pensent souvent au mailing, au papier et au dépliant mais sans
réaliser comment le mettre sous pli. Or, s'ils avaient consulté leurs propres
services généraux avant, cela aurait permis de diminuer les coûts. » Autre
travers souvent cité, une agence trop créative qui conçoit des mailings
difficiles à mettre dans une enveloppe. Plus on évolue dans la gamme du
matériel et plus les solutions sont modulables. Une petite machine pour traiter
500 enveloppes par mois, la SI-1000 de Secap, coûte 3 500 euros. Mais une
machine, permettant de traiter 100 000 enveloppes, coûte à partir de 30 000
euros. Celle-ci permet un traitement simultané de plusieurs envois segmentés à
partir du fichier, dans une seule campagne. Selon le segment, la machine
prendra des documents différents, et elle choisira aussi une enveloppe adaptée
à leur taille. Le choix de la machine de mise sous pli sera guidé par le code
Datamatrix qui permet de mettre plusieurs informations, sous forme codée, sur
une petite surface en marge du document. Son avantage est de s'avérer parfois
moins encombrant que le code à barres ou le code OMR. Il est aussi plus facile
à caser sur le document sans détériorer la charte graphique quand on passe du
traitement manuel à l'automatique.
Le "Tout-en-un" à la mode
Particulièrement destinée aux mailings des PME, la machine
Click & Mail de Secap est équipée avec un module d'impression laser
monochrome, en plus des fonctions de mise sous pli. Cet engin est destiné à
réaliser jusqu'à 20 000 envois par mois. Il permet d'imprimer le document et de
mettre sous pli un envoi comprenant, par exemple, cinq pages et un encart, le
tout en un seul passage. On crée les documents sur l'écran du PC et des
enveloppes toutes prêtes sortent de la machine. Son inconvénient réside dans le
ratio qualité-prix : pour plus de 20 000 euros, on est malheureusement limité
à l'impression monochrome, ce qui restreint les options créatives d'un
mailing. L'avantage de la machine "tout-en-un"est sans doute dans l'intégration
de la chaîne : pas de transfert manuel des documents entre les machines et
aussi une réimpression automatique des documents ratés. A noter que Buhrs,
Secap et quelques autres fournisseurs traditionnels de matériel de mise sous
pli, ne sont plus les seuls prestataires sur ce marché où les constructeurs du
matériel de copie et d'impression comme OCE ou Xerox, proposent des prestations
comprenant la mise à disposition du matériel d'impression et de mise sous pli,
et des ressources humaines nécessaires. Le tout dans les locaux du client pour
préserver la confidentialité des informations diffusées ; une particularité
recherchée par le domaine bancaire. La concurrence entre ces prestataires
proposant désormais des services intégrés et l'apparition de l'équipement
"tout- en-un" impulsent aujourd'hui un nouveau souffle sur ce marché
traditionnel.