L'affranchissement , dernière étape avant l'envoi
La production de mailings requiert l'utilisation de machines de mise sous pli et d'affranchissement du courrier. Mais ces deux fonctions restent encore séparées. La chaîne intégrale n'est pas encore à l'ordre du jour.
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Composante incontournable du marketing direct, les 260 000 machines à
affranchir dans les entreprises, sont responsables des deux tiers du CA
courrier réalisé par La Poste. Celle-ci, tellement attachée au bon
fonctionnement de ces machines qu'elle force même leurs fabricants à les louer
plutôt qu'à les vendre, afin de garder la responsabilité quant à l'utilisation
du parc. L'information sur le nombre de plis affranchis et leur volume est
stockée de manière sécurisée et parfois même codée. Parmi les 90 000 machines
fournies par Neopost, un tiers sont connectées au serveur de La Poste pour la
télé-collecte, avec remontée téléphonique mensuelle. « Dans l'esprit des gens,
une machine à affranchir prend beaucoup de place, estime Henri Dura, P-dg de
Neopost. Pourtant, il existe aujourd'hui des modèles avec un encombrement
faible et à un prix plutôt modéré, à partir de 3 600 euros. Ces machines sont
faciles à caser jusque dans le couloir, pour un fonctionnement en libre
service. » Ce fournisseur est aussi actif sur l'ensemble de la chaîne de
traitement du courrier, la mise sous pli et l'adressage. « Nos clients
recherchent aussi l'impression des supports de gestion, de communication et
des ventes additionnelles. De plus en plus souvent, on n'imprime plus une
simple facture, mais on lui ajoute des codes de mise sous pli, pour ajouter
des documents dans l'envoi », confirme Henri Dura. Les différents formats sont
intégrés dans le programme d'impression de Neopost. Le logiciel de la machine
permet de retravailler le fichier correspondant à la facture, l'enrichir avec
des codes pour la composition du pli. Ce qui offre l'occasion d'assembler des
documents de taille différente et de plusieurs pages. Selon le contenu de la
facture, le code en marge du document peut indiquer la séquence d'assemblage.
Pourtant, la mise en oeuvre d'une chaîne de production gérée avec des codes
est réputée laborieuse. Une réputation qui est peut-être entrain de changer. «
La mise en oeuvre est difficile si l'on veut re-rentrer dans les logiciels
d'impression qui sont généralement de conception assez ancienne. Mais elle peut
être facilitée par un logiciel spécifique de gestion d'impression qui
s'installe par dessus le logiciel d'impression principal, et juste après une
application comme le SAP », remarque Henri Dura. Et pourquoi ne pas réunir les
différentes machines en une seule, capable de réaliser l'impression, le
façonnage, la mise sous pli et l'affranchissement ? « Parce que le courrier
s'inscrivant dans l'approche du marketing direct, les mailings, les factures
et autres envois en série, ne peut pas être regroupé avec le courrier
individuel qui n'a pas besoin d'un circuit d'impression-façonnage, répond Henri
Dura. Or, on ne va pas acheter une machine d'affranchissement pour chaque type
d'activité, donc on utilisera plutôt un seul engin que l'on va relier à la
machine de mise sous pli par un tapis, pour un fonctionnement en ligne de
l'ensemble. » Un raisonnement sans doute juste mais qui ne répond pas
complètement aux attentes des clients. Car, pour eux, l'intégration est aussi
synonyme d'une grande facilité d'utilisation, toujours souhaitée par les PME.