L'Europe en faveur de l'opt-out ?
Un rapport, concernant une proposition de directive européenne sur le
traitement des données personnelles, adopté le 11 juillet dernier par la
Commission des Libertés des droits des citoyens, de la justice et des affaires
intérieures du Parlement européen, applaudi par la Fédération européenne du MD
(Fedma), c'est rare. Lisant l'amendement 42 article 13, on comprend pourquoi.
Il a suffi de supprimer le mot "ou courrier électronique" de la phrase
"L'utilisation des systèmes automatiques d'appels sans intervention humaine
(automates d'appels), fax ou courrier électronique dans une optique de
marketing direct ne peut être autorisée que si les personnes sollicitées ont
donné leur consentement préalable." pour que la règle du consentement préalable
ne s'applique qu'au marketing téléphonique et au fax-mailing. La Commission des
Libertés a voté en faveur d'un sujet très controversé : l'opt-out.
Liberté de choix
En matière d'e-mailing, deux thèses
s'affrontent. Les tenants de l'opt-in associent l'envoi de messages à une
autorisation expresse de la personne sollicitée. Celle de l'opt-out autorisant
les commerçants à solliciter leurs clients sans leur autorisation, s'ils
peuvent facilement faire connaître leur opposition. Pour la Fedma, l'opt-in
nuirait au e-commerce européen. Il empêcherait les PME de se lancer sur le
marché par défaut de moyens. A l'inverse, une grande marque peut, par une
campagne de communication sur le Web, récolter des adresses e-mail légitimes.
C'est ce qui a probablement motivé la commission, puisqu'elle précise que "le
système opt-out va favoriser le e-commerce en Europe... L'opt-in encouragerait
les société de MD à monter des opérations hors de l'Union Européenne, là où les
législation favorisent le système opt-out." Partie gagnée pour l'opt-out ? Pas
forcément. La Commission de l'Environnement a sorti un amendement favorable à
l'opt-in en matière de courrier électronique et de moyen de communication
électronique personnels (mobiles). Le feuilleton continue.