L'Europe dit définitivement non au spam
Le feuilleton opt-in/opt-out dans l'Union européenne est terminé. Une directive a été choisie, qui opte pour le pur opt-in. Reste maintenant à la transposer dans les législations nationales... Dans un an.
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Le feuilleton européen sur la prospection commerciale par moyens
électroniques semble réglé. Le 12 juillet dernier, le Parlement Européen a
choisi la solution la plus protectrice du consommateur, l'opt-in pur.
Concrètement, le consommateur doit donner explicitement son consentement avant
de recevoir des offres commerciales par e-mail (et SMS). Par "explicitement",
le Parlement entend que le consentement soit préalable à la collecte des
données, et ce, sous la forme d'une case non précochée par défaut. Directinet,
qui propose des solutions de marketing direct on line, a immédiatement réagi en
approuvant cette directive, estimant que cette décision « est une victoire pour
(elle) qui milite activement depuis deux ans pour que le "vrai opt-in" devienne
la norme européenne ».
Les annuaires aussi
La
directive ne se cantonne pas à la prospection par e-mail. Elle prend également
en compte les données relatives au trafic des abonnés à un fournisseur d'accès.
Celles-ci doivent être effacées ou rendues anonymes lorsqu'elles ne sont plus
nécessaires à la transmission d'une communication. De plus, les utilisateurs
ont la possibilité de retirer à tout moment leur consentement pour le
traitement de ces données. En ce qui concerne les données de localisation,
tarte à la crème du micro marketing on line, celles-ci ne pourront être
traitées que si elles ont été rendues anonymes ou moyennant le consentement des
utilisateurs. Le fournisseur de services devant également les informer du fait
que ces données seront ou non transmises à un tiers en vue de la fourniture
d'un service à valeur ajoutée. Là encore, les utilisateurs pourront à tout
moment garder la possibilité d'interdire temporairement, par un moyen simple et
gratuit, le traitement de ces données pour chaque connexion au réseau ou pour
chaque transmission de communication. Le cas des annuaires d'abonnés, imprimés
ou électroniques, accessibles au public ou consultables par l'intermédiaire de
services de renseignement, a également été abordé. Les abonnés devront être
informés gratuitement de leur inscription dans ces annuaires. Ils auront
également la possibilité de décider si des données à caractère personnel
pourront y figurer et lesquelles de ces données doivent y figurer. La
non-inscription dans un annuaire, la vérification, la correction ou la
suppression de ces données doivent être gratuites. Enfin, et dans tous les cas
de figure, il est désormais interdit d'émettre des messages électroniques à des
fins de marketing direct en camouflant ou en dissimulant l'identité de
l'émetteur au nom duquel la communication est faite ou sans indiquer une
adresse valable à laquelle le destinataire pourra transmettre une demande
visant à obtenir que ces communications cessent. Par cette directive, l'Europe
prend une position ferme contre les communications non sollicitées. La
directive devra être transposée en droit français avant octobre 2003. Les
spameurs n'ont qu'à bien se tenir.