Recherche

Experian fournit un outil géostratégique aux banques

Diane, pour Diagnostic pour l'implantation des agences en normes et évolution, tel est le nom de la dernière étude proposée par Experian au milieu bancaire. Objectif : analyser les stratégies de couverture du territoire des enseignes sur cinq ans et leurs choix d'implantation.

Publié par le
Lecture
3 min
  • Imprimer


«Notre objectif, c'était de voir si le paysage bancaire est en phase avec les évolutions socio-démographiques de la population française. » Pour Françoise Wolf, responsable marketing opérationnel, Experian dispose de suffisamment de ressources pour se livrer à ce type d'études. De fait, la société dispose du fichier des agences bancaires depuis 1996, des données de l'Insee correspondant aux recen-sements de 1990 et 1999, du fichier Siren, et enfin, de l'étude comportementale Simm 2001 de TNS Sécodip, réalisée en septembre 2001 auprès de dix mille répondants. Première exploitation de cette étude : l'analyse des stratégies de couverture du territoire des enseignes bancaires. On assiste à une évolution importante des populations autour des grandes agglomérations : Rhône-Alpes, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Marseille et Strasbourg. En ce qui concerne la région parisienne, si Paris intra-muros perd des résidents, le développement de la troisième couronne se densifie. En termes de revenus, c'est sur l'Ouest et le Sud-Est que se concentrent les évolutions. Parmi les surprises, on notera que les revenus ont baissé dans l'agglomération parisienne (- 7 %). « Les CSP + ont quitté Paris à cause de l'augmentation des loyers, précise Françoise Wolf. Ils sont allés en grande banlieue. Ceux qui sont restés sont des mono-foyers de cadres supérieurs. »

Microzonage


Experian a également constaté que la croissance du nombre d'agences a suivi globalement celle des zones dynamiques, mais avec une préférence pour les zones urbaines, alors que l'on constate que certaines zones rurales ont un dynamisme très fort, mais sont peu équipées. L'étude a aussi permis de constater la vitalité de banques, comme le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole. Pour preuve, une certaine saturation en Bretagne, Alsace, Savoie et Haute-Savoie où les deux banques ont ouvert un grand nombre d'agences. Dernier volet de cette étude : qualifier les zones de proximité de chaque agence en fonction de son environnement et des comportements bancaires. Huit types de comportements ont pu être isolés : du jeune ou de la personne âgée non bancarisée aux couples matures CSP + multibancarisés avec un très fort taux d'épargne. Ces typologies peuvent être croisées avec les bases de données des réseaux bancaires, afin de vérifier l'adéquation des agences avec les évolutions socio-économiques. « On pourra ainsi localiser ces typologies, évaluer le potentiel de certaines zones. Avec cet outil, les banques disposent d'une norme qui leur permet de prendre des décisions », précise Françoise Wolf.

Olivier Brusset

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page