Experian fournit un outil géostratégique aux banques
Diane, pour Diagnostic pour l'implantation des agences en normes et évolution, tel est le nom de la dernière étude proposée par Experian au milieu bancaire. Objectif : analyser les stratégies de couverture du territoire des enseignes sur cinq ans et leurs choix d'implantation.
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«Notre objectif, c'était de voir si le paysage bancaire est en phase avec
les évolutions socio-démographiques de la population française. » Pour
Françoise Wolf, responsable marketing opérationnel, Experian dispose de
suffisamment de ressources pour se livrer à ce type d'études. De fait, la
société dispose du fichier des agences bancaires depuis 1996, des données de
l'Insee correspondant aux recen-sements de 1990 et 1999, du fichier Siren, et
enfin, de l'étude comportementale Simm 2001 de TNS Sécodip, réalisée en
septembre 2001 auprès de dix mille répondants. Première exploitation de cette
étude : l'analyse des stratégies de couverture du territoire des enseignes
bancaires. On assiste à une évolution importante des populations autour des
grandes agglomérations : Rhône-Alpes, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Marseille et
Strasbourg. En ce qui concerne la région parisienne, si Paris intra-muros perd
des résidents, le développement de la troisième couronne se densifie. En termes
de revenus, c'est sur l'Ouest et le Sud-Est que se concentrent les évolutions.
Parmi les surprises, on notera que les revenus ont baissé dans l'agglomération
parisienne (- 7 %). « Les CSP + ont quitté Paris à cause de l'augmentation des
loyers, précise Françoise Wolf. Ils sont allés en grande banlieue. Ceux qui
sont restés sont des mono-foyers de cadres supérieurs. »
Microzonage
Experian a également constaté que la
croissance du nombre d'agences a suivi globalement celle des zones dynamiques,
mais avec une préférence pour les zones urbaines, alors que l'on constate que
certaines zones rurales ont un dynamisme très fort, mais sont peu équipées.
L'étude a aussi permis de constater la vitalité de banques, comme le Crédit
Mutuel et le Crédit Agricole. Pour preuve, une certaine saturation en Bretagne,
Alsace, Savoie et Haute-Savoie où les deux banques ont ouvert un grand nombre
d'agences. Dernier volet de cette étude : qualifier les zones de proximité de
chaque agence en fonction de son environnement et des comportements bancaires.
Huit types de comportements ont pu être isolés : du jeune ou de la personne
âgée non bancarisée aux couples matures CSP + multibancarisés avec un très fort
taux d'épargne. Ces typologies peuvent être croisées avec les bases de données
des réseaux bancaires, afin de vérifier l'adéquation des agences avec les
évolutions socio-économiques. « On pourra ainsi localiser ces typologies,
évaluer le potentiel de certaines zones. Avec cet outil, les banques disposent
d'une norme qui leur permet de prendre des décisions », précise Françoise Wolf.