Edifrance scrute le commerce électronique B to B
Lancé en novembre 2001, l'Observatoire du Commerce et des Echanges Electroniques entre en fonction, avec la publication de sa première enquête.
Je m'abonne
Les patrons de PME, à 38 %, n'ont jamais utilisé de services intermédiaires
- places de marché, opportunités d'affaires électroniques, ventes aux
enchères... - mais ils souhaitent les tester, et 39 % des entreprises qui les
ont déjà utilisés souhaitent s'en servir de nouveau. En revanche, l'un des
principaux obstacles au développement du commerce électronique est sa faible
utilisation par les partenaires commerciaux habituels de l'entreprise. 30 % des
entreprises souhaiteraient que se développent les infrastructures haut débit et
que les coûts de communication baissent. Et 70 % jugent trop discrètes, voire
inexistantes, les initiatives des partenaires publics régionaux visant à
soutenir les projets de développement des entreprises. Tels sont les faits
saillants que l'on peut retirer des résultats du premier indicateur trimestriel
en ligne du Commerce électronique B to B, l'Observatoire du commerce et des
échanges électroniques (OC2E). Une initiative émanant d'Edifrance, une
association créée en 1990, dont le but est de développer les échanges
électroniques professionnels. Chaque trimestre, Edifrance invite 14 000
responsables d'entreprise à répondre à un questionnaire de 21 à 43 questions.
Celles-ci portent sur le montant et les types de ventes proposées en ligne, le
montant et types d'achats réalisés en ligne : produits finaux, produits
intermédiaires ou biens d'équipement. Elles s'intéressent aussi à la typologie
des fournisseurs et leurs localisations, enfin, aux freins et moteurs du
développement du commerce électronique et aux actions de soutien public.
Forte maturité
Lors de la première enquête, achevée en
décembre 2001, 640 entreprises avaient répondu en ligne. La majorité des
personnes interrogées étaient des chefs d'entreprises de PME, de moins de 10
salariés à 38,8 %, de 10 à 50 salariés à 35,4 %, de 50 à 200 salariés à 14,8 %
et de plus de 200 salariés à 9,3 %. Les entreprises de ce panel ont déjà une
forte maturité en matière de nouvelles technologies, un tiers d'entre elles
ayant soit déjà créé un site web, soit déjà procédé à des achats ou à des
ventes en ligne. Quant à leur comportement, deux tendances se dégagent. 97 % de
celles qui ont acheté en ligne en sont satisfaites. Pour un tiers d'entre
elles, ces achats représentent 5 % des achats finaux (produits ou services
utilisés par l'entreprise), 33 % des achats intermédiaires (produits que
l'entreprise transforme) et 23 % des biens d'équipement. Un résultat confirmant
la place des échanges B to B lorsqu'ils concernent la production de
l'entreprise. En revanche, seuls 2,3 % des répondants ont effectué des ventes
en ligne supérieures à 1 000 E au cours des trois derniers mois. Pour
Edifrance, la faiblesse de ce résultat doit être rapprochée du faible nombre de
sites web proposant un catalogue de produits et le paiement en ligne. Pour
consulter l'ensemble des résultats ou interroger la base de données des
réponses collectées, il suffit de s'abonner au service et de se connecter au
site. Une synthèse, réalisée par une équipe d'universitaires spécialisés en
économie numérique, est mise à la disposition des abonnés à l'issue de chaque
vague d'enquête. Mais ils peuvent également réaliser eux-mêmes leurs analyses
en interrogeant la base de données avec leurs propres filtres et requêtes. En
outre, Edifrance réalise des enquêtes spécifiques en établissant un
questionnaire adapté à la problématique du client. Impossible désormais de
soutenir que l'on ne dispose pas de suffisamment de données sur le commerce en
ligne.