Christophe Girardier, président d'Asterop
Vous avez commandé une étude à TNS Sofres sur le rapport des Français à la consommation. Quels enseignements en tirez-vous?
Nous avons pu remarquer que les entreprises disposent d'un nombre toujours croissant d'informations mais ont toujours des difficultés à percevoir les attentes et les comportements des consommateurs. Ceci pour deux raisons. D'abord, les segmentations actuelles s'appuient sur les comportements présents ou passés des clients et non pas futurs. Ensuite, une étude comportementale est biaisée par l'offre du point de vente car ce dernier estime qu'un client qui n'y achète pas un produit ne le consomme pas. Connaître son client nécessite aujourd'hui la prise en compte de son attitude de consommation et de son système de valeurs.
De cette étude découlent de nouvelles typologies. Quelles sont leurs particularités?
Ces typologies sont basées sur des enquêtes et sur la sémiométrie. Nous avons ainsi obtenu des segments basés sur le système de valeur et les attentes des consommateurs vis-à-vis d'un produit. Ces profils permettront de mieux prévoir les éléments déclencheurs d'un acte d'achat. Nous avons aujourd'hui décliné cette typologie sur trois univers produits: la grande consommation, l'habillement et l'équipement de la maison.
Comment exploitez-vous ces typologies avec la solution Asterop Geolntelligence?
Grâce à notre plateforme, nous avons décliné les différentes typologies à un niveau local.
Les populations de chaque Iris 2000 sont aujourd'hui segmentées et qualifiées. Cela nous permet d'abord d'apporter à chaque point de vente de nos clients des informations sur la composition de la population présente sur leur zone d'attraction théorique. Ensuite, nous pouvons scorer les profils clients, grâce à une adresse et des critères sociodémographiques, et les croiser avec des indices comportementaux classiques.