Asterop et TNS veulent identifier les consommations locales
«Le paysage de la consommation a profondément changé entre 1990 et 1999, et
les entreprises à réseau doivent désormais prendre en compte les nouvelles
données locales. » C'est ainsi que Christophe Girardier, président d'Asterop,
spécialiste des outils de Business Geointelligence, commente l'accord
stratégique que sa société vient de passer avec TNS. Au terme de celui-ci,
Asterop accède aux données non privatives issues du Panel Metascope de Sofres
(30 000 foyers représentatifs interrogés mensuellement) sur quatre secteurs, à
savoir banque, assurance, équipement des ménages et automobile. En croisant les
informations de ce panel avec les données socio-démographiques locales issues
du recensement Insee de 1999, Asterop utilisera un modèle prédictif pour
estimer le potentiel de consommation des ménages par rapport à la moyenne
nationale et ce, quartier par quartier. But du jeu : créer une base de données
de référence pour chacun des 51 000 quartiers et 218 000 pâtés de maison des
agglomérations de plus de 100 000 habitants. La méthodologie utilisée permettra
de créer des lois expliquant les comportements de consommation, en les
regroupant par marchés et par thèmes. Et cette démarche sera appliquée à
d'autres panels ou enquêtes, à partir notamment de l'étude Simm de TNS Secodip
sur la consommation et la fréquentation des médias ou de l'enquête "Budget des
ménages" de l'Insee (3 000 foyers interrogés). Dans le cadre de cette dernière,
la base créée par Asterop couvrira l'alimentaire (produits frais, viande,
poisson, légumes, épicerie, boissons, produits surgelés), la droguerie,
parfumerie et l'Hygiène-Beauté, l'équipement de la personne et l'équipement de
la maison.
Potentiels de vente
L'accord passé avec TNS
porte également sur la construction d'un référentiel de description des zones
de chalandises des 11 500 magasins de la grande distribution alimentaire, grâce
à l'utilisation des données issues du "Baromètre GMS" de TNS Sofres. Cette
offre, destinée aux industriels comme aux distributeurs permettra à ces
derniers, en croisant le référentiel géographique et les potentiels de
consommation, d'estimer des potentiels théoriques de vente par rayons ou par
produits par magasins. Un outil qui permet de se rendre compte que certaines
recettes ne sont pas forcément les meilleures. « Tabler sur des ventes
proportionnelles à la surface des magasins n'est pas toujours adéquat, précise
Christophe Girardier, car il y a des petites surfaces qui ont des potentiels
très forts. » Une réflexion qui devrait intéresser Monoprix et l'enseigne de
bricolage Weldom, qui viennent d'adopter les solutions d'Asterop pour
l'optimisation de la performance commerciale et le marketing de leurs réseaux
de vente.