Altavia rachète le Groupe Victor
Devenir le leader français et européen du “Publishing Services”, c'est le but du rachat, par Altavia, du Groupe Victor. Avec un chiffre d'affaires de 410 millions d'euros, la chose semble acquise.
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Une bonne affaire, c'est sans doute ce qu'a réalisée le Groupe Altavia, en
devenant l'actionnaire majoritaire du Groupe Victor. En ne s'intéressant qu'aux
chiffres, absorber un groupe qui a réalisé, en 2002, un chiffre d'affaires
consolidé de 47,5 millions d'euros et une marge brute de 22 millions, c'est
déjà intéressant. Sachant que le Groupe Altavia a réalisé lui-même un chiffre
d'affaires consolidé de 361,2 millions d'euros pour une marge brute de 41
millions d'euros, on ne peut qu'applaudir. Certes, le périmètre des deux
entreprises n'est pas semblable, le Groupe Victor est un groupe régional,
implanté à Nantes, Lille et Paris et comprend un effectif de 200
collaborateurs. Le Groupe Altavia est présent dans 10 pays d'Europe et comprend
400 collaborateurs. Reste que, au vu des synergies possibles, la stratégie
d'Altavia impose le respect.
Gestion déléguée
Le
Groupe Altavia a été fondé en 1983, avec comme positionnement, les marketing
services. En 1998, il s'est lancé dans le métier de la gestion déléguée de
l'édition publicitaire. En 2001, le groupe s'est recentré sur le publishing
services, “l'ensemble des prestations de services appliquant la démarche
d'externalisation aux métiers de l'édition”. Avec un objectif clair : devenir
le leader de ce marché. Cette stratégie passe par quelques restructurations. En
2002, il se sépare de sa filiale Altavia Mindeos, une agence de conseil en
marketing stratégique et en communication. L'activité événementielle est cédée
à l'agence Lever de Rideau, l'activité publipromotionnelle au groupe Publicis.
Quant à son agence de communication interactive, Altavia Novactive, elle est
reprise par son management.
Deux groupes complémentaires
Aujourd'hui, le Groupe Altavia est présent en Europe, majoritairement en
Europe du Sud, en Espagne, Italie, au Portugal, en Turquie et en Grèce. Ainsi
qu'en Pologne et en Tchéquie. D'autres ouvertures sont prévues, en Allemagne,
en Grande-Bretagne, en Suisse et dans les pays nordiques. Parmi les clients les
plus prestigieux du groupe, on peut citer 3M, Automobiles Peugeot & Citroën,
Canal +, le Groupe Carrefour, Vivarte ou encore Biotherm. Restait à conforter
sa présence en France, face à son principal concurrent, Gutenberg Online,
filiale de DDB. Avec le rachat du Groupe Victor, le challenge est atteint.
Cette entreprise est née à Nantes en 1984. Spécialisée dans la communication
globale de proximité, elle est présente dans de nombreux secteurs d'activité :
l'industrie, le B to B, la distribution, les banques, assurances et
institutions, mais aussi la VPC, le textile, les services et le loisir. Le
Groupe Victor a, historiquement, une forte présence dans le secteur de la
grande distribution, gérant le publishing d'enseignes comme Système U, E.
Leclerc, Castorama et Décathlon. Il possède, de plus, une grande expérience en
matière de conception et exécution de packagings. Les deux groupes sont donc
complémentaires et proposent d'ores et déjà une offre commune. A la tête de la
nouvelle entité Altavia France, regroupant les forces des deux groupes, Patrice
Bouron, l'ancien président du directoire du Groupe Victor, qui devient
également membre du comité exécutif du Groupe Altavia, animé par Raphaël Palti,
président, et par son directeur général, Lorenzo Bertagnolio. Fort de ce nouvel
attelage, le Groupe Altavia poursuit son développement avec de fortes ambitions
: doubler de taille en trois ans.