A qui le tour ?
On le savait. La concentration du secteur du marketing direct, au sens
large, est loin d'être terminée. Les dernières semaines de l'année 2004 et les
premières de 2005 nous en ont apporté de nouvelles preuves. Qu'il s'agisse du
rachat d'I-Media par Xpedite Systems, de celui de MDO par ETO, de DPV par
Safig, de l'agence Nouvel Eccla par Aegis, afin de renforcer son nouveau (lui
aussi) pôle Vocationpublics, créé en novembre dernier, ou encore, et peut-être
le plus spectaculaire, du rachat de Koba, acteur historique de la logistique
dans l'Hexagone, par la Deutsche Post… l'actualité en la matière a été riche.
Et a touché de nombreux secteurs. Sans parler des grandes manœuvres
internationales qui agitent toujours le monde de l'Internet, ou des accords de
partenariat qui se multiplient. Dans le même temps, on peut aussi signaler - et
saluer, car les mouvements capitalistiques dans ce sens ne sont pas si
fréquents -, le rachat d'Adress Company par son dirigeant. Taille critique,
intégration des métiers afin de constituer des groupes pluridisciplinaires,
complémentarité des activités, enjeux internationaux liés au phénomène de
libéralisation à l'échelle européenne… nombreuses sont les raisons qui
expliquent ce phénomène. Dont on peut penser, sans trop s'avancer, qu'il n'est
pas encore totalement parvenu à son terme, même si certaines positions
semblent dorénavant bien établies. Ce qui amène au jeu classique consistant à
chercher qui sera le suivant… Mais, si ce mouvement est somme toute naturel,
car le MD n'échappe pas à la règle commune, on espère qu'il sera accompagné
d'une réelle clarification de l'offre vis-à-vis des entreprises clientes, et
non pas de la naissance d'une nouvelle complexité. Ces rapprochements mettent
souvent en avant une “réponse aux attentes” des annonceurs. Souhaitons que ce
soit la bonne.