20six.fr : une blogosphère en gestation
On les croyait en voie de disparition, mais elles resurgissent en force. Revisitées à la sauce weblog et enrichies de fonctionnalité de confort, les communautés d'internautes de l'ère pré-e-commerce n'avaient pas encore dit leur dernier mot...
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Après le chat, la messagerie instantanée et les forums, le Net s'enrichit
d'espaces d'échange d'un nouveau genre : les "blogs". Apparus sur le Net
américain, ces journaux de bord en ligne commencent à émerger en France, leur
diffusion ayant été impulsée par les événements du 11 septembre et la nécessité
de partage d'opinions qui s'en est suivie. Si l'on considère le succès qu'ils
rencontrent aux Etats-Unis - trois millions de webloggers et un nouvel adhérent
toutes les vingt secondes -, il y a fort à parier sur un développement de même
ampleur en Europe. C'est en tout cas le principal enjeu pour 20six, une
plate-forme de weblogging née en Allemagne et récemment déployée en France. A
l'origine de cette initiative : les trois ex-fondateurs du site d'enchères
Ricardo. Convaincus de l'engouement que cette nouvelle forme de communication
ne manquera pas de susciter, le trio allemand offre d'ores et déjà la
possibilité obtenir, gratuitement, un espace personnel sur 20six. Principaux
avantages : disposer d'une zone d'é-change personnelle et confidentielle,
alimentée en contenus divers et variés, textes ou images, sans qu'aucune
connaissance technique ne soit nécessaire. Le droit d'accès aux contenus
revient au weblogger, lui-même pouvant consulter les weblogs des autres
membres. Principal objectif de 20six : démocratiser la pratique auprès des
internautes. Quant à savoir quels seront, dans ce contexte de pure gratuité,
les sources de rémunération du site, la question reste posée « Il s'agit avant
tout de faire découvrir ce principe d'échange, les services payants
interviendront dans un second temps », explique Max Niederhofer, responsable du
lancement de 20six en France. Autrement dit, la société n'entend pas, pour
l'heure, s'embarrasser d'un modèle économique qui risquerait de freiner
l'explosion attendue du weblogging en Europe. Reste que, aux Etats- Unis,
certaines plates-formes ont déjà basculé vers le modèle payant, aussi bien pour
dégager des sources de revenus que pour garantir la qualité de l'information.
De plus, comme on pouvait s'y attendre, la notoriété acquise par certains
webloggers n'a pas manqué d'intéresser les grandes marques qui ciblent ces VIP
au sein des communautés. Bref, entre boutons, bannières, services premiums ou
campagnes de communication, de nombreuses options de rémunération sont à
envisager même si, pour l'heure, l'essai reste à transformer.