Jusqu'où nous emmèneront les réseaux sociaux?
Avec l'émergence des Médias Sociaux, le marketing connait une révolution: multiplicité des messages, fin de l'intrusion, prise directe avec le consommateur... Pour simplifier les choses, ces réseaux évoluent en permanence et de nouveaux entrants arrivent chaque semaine. Réseaux sociaux, nouveaux challenges ou nouveaux dangers?
Les réseaux sociaux sont des lieux de développement de conversations et d'interactions sociales en prise directe avec l'utilisateur. Cette notion est importante à appréhender.
Fragmentation du message
On est passé d'un mode de communication d'un émetteur pour un message vers une masse à un univers ou chacun s'exprime librement. Soit un message fragmenté pour une audience qui l'est tout autant.
Halte à l'intrusion!
Le bon côté pour le consommateur sur-sollicité, c'es que ces médias sociaux sonnent le glas du marketing intrusif (centres d'appels, publicité télé qui ne concerne en moyenne que 20% de l'audience, spams…).
De nouveaux enjeux
L'enjeu pour le dirigeant, pour la marque, c'est cette prise directe avec l'utilisateur. Il n'y a plus l'intermédiaire. Un grand chocolatier/confiseur l'a appris à ces dépens il y a quelques jours sur sa page Facebook. Attention cependant, sur les réseaux sociaux, cette prise directe se fait avec des profils. Soit l'image que chacun veut donner de lui et qui ne correspond pas forcément à la réalité.
Réseaux sociaux: La révolution permanente
Les réseaux évoluent extrêmement vite. Il y a 4 ans, Facebook restait embryonnaire et Twitter n'existait pas.
On est passé en très peu de temps de forums ou de blogs où l'échelle de temps était la journée puis l'heure; à Twitter ou l'échelle temps est ramenée à la minute. Prochaine étape: le prédictif avec Plancast, où on ne parle plus de ce qu'on a fait ou de ce qu'on fait mais de ce qu'on va faire. Ou GDGT où chacun s'exprime sur les produits qu'il a, qu'il a eux et qu'il aimerait avoir.
"Act local": le retour
Idem pour les échanges. Avec Youtube, on partageait avec le monde entier. Puis avec Flickr, on est descendu au pays. Loopt a initité le partage avec sa ville et le nouveau Foursquare se situe au niveau du quartier.
L'arrivée du "bizarre"
Le type d'interactions a aussi beaucoup évolué. Sur les premiers forums, la masse s'adressait à la masse. Avec les blogs, quelques uns s'adressent (ou cherchent à le faire) au plus grand nombre. Avec Twitter, chacun s'adresse à quelques uns. Nouveau venu? Chatroulette. C'est le casino. On est en contact au hasard avec un total inconnu.
Quelques ovnis ont même fait leur apparition récemment. Efffound, site de partage d'image où on attend 3 à 4 ans l'ouverture de compte. Blippy, site de partage d'achats qui récupère directement les achats effectués depuis les comptes des cartes bancaires.
Cette évolution a été et reste totalement imprévisible. Ce qui rend d'autant plus difficile leur compréhension et leur assimilation par les dirigeants et les services marketing. Une grande banque vient de "recruter" plus de 100 000 fans sur Facebook, qui parlent… de cinéma.
Donc, les réseaux sociaux, c'est la jungle?
L'attitude basique et indispensable est de procéder à une veille concurrentielle. Les réseaux sociaux sont des outils pour travailler sur l'image de marque. Plus concrètement, ils permettent de développer la co-création et de faire participer ses consommateurs / clients / prospects au développement. Par exemple, Dell Idea Storm a recueilli plus de 700 000 idées. Seesmic a une communuauté hyper-active et motivée de plus de 1000 fans. Uservoice a recueilli plus de 8 millions de votes pour près de 40 000 entreprises.
Jungle peut être. La démarche n'est pas sans risque, mais bien appréhendés, les réseaux sociaux ont un indéniable côté prédictif, comme l'a démontré une étude récente d'HP. Y aller c'est certainement souffrir, mais est-ce raisonnable de ne pas y aller?