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Infographie Actions anti-gaspillage : des pratiques en recul dans la grande distribution

Publié par Dalila Bouaziz le

Conduit par l'institut Ipsos auprès de 247 responsables d'entreprises , le baromètre de Comerso révèle un essoufflement des pratiques anti-gaspillage en grande distribution, et une marge de progression restant importante en Grande surface spécialisée et chez les industriels.

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Dans le cadre de l'adoption définitive au Sénat de la loi d'économie circulaire jeudi 30 janvier, Comerso diffuse les conclusions de son dernier baromètre "Anti-Gaspillage et valorisation des déchets pour une économie circulaire". Conduit par l'institut Ipsos auprès de 247 responsables d'entreprises , le baromètre révèle un essoufflement des pratiques anti-gaspillage en grande distribution, et une marge de progression restant importante en GSS (Grande surface spécialisée) et chez les industriels.

RSE : une finalité qui n'est pas acquise

La connaissance de la notion de RSE progresse cette année : 75% des GMS (Grande et moyenne surface) et GSS (Grande surface spécialisée) déclarent connaître la notion vs 61% en 2019. Pourtant, encore 38% des interviewés ne sont pas totalement convaincus de leur rôle à jouer - via leur entreprise - dans la lutte contre le réchauffement climatique et la dégradation des écosystèmes. La finalité même de la RSE n'est donc pas encore totalement acquise dans les entreprises.

Loi d'économie circulaire : un périmètre bien identifié, mais un gros enjeu d'appropriation

Si les grandes thématiques couvertes par la loi d'économie circulaire sont plutôt bien identifiées par la plupart des acteurs, 40% des répondants estiment que la loi ne les concernera pas ou ne le savent pas. Chez les Grandes Surfaces Spécialisées, 48% ne savent pas que l'interdiction de jeter les invendus non-alimentaires est intégrée à la loi, cette mesure étant pourtant l'une des plus emblématiques, et dont les GSS sont les principales concernées.

Loi Garot : le paradoxe d'une efficacité reconnue et d'une application qui recule en GMS

Le 11 février prochain, la loi Garot fêtera ses quatre ans. Les GMS sont majoritairement convaincues par le bilan de cette loi : 78% lui reconnaissent son efficacité sur la diminution du gaspillage alimentaire. Pourtant seulement 17% des GMS adoptent la complémentarité des actions priorisées dans la loi (vs 28% en 2018 et 6% en 2017). La loi Garot est très peu connue chez les industriels - 16% seulement - alors même que son périmètre a été étendu à ce secteur le 1er janvier 2020.

La lutte contre le gaspillage : un enjeu majeur pour les entreprises, mais une priorité et mobilisation en baisse en GMS et GSS

7/10, c'est la note de priorité donnée globalement par l'ensemble des acteurs à la lutte contre le gaspillage. Mais cette priorité recule en GMS et GSS ( -0.9pts vs 2018 chez ces 2 acteurs). 76% des acteurs estiment que la marge de progression reste importante.

En GMS : le secteur semble marquer un essoufflement dans les bonnes pratiques : cette année, la loi Garot est moins bien appliquée (17% vs 28%) et la priorité donnée à l'anti-gaspi est en recul (cf plus haut)même si le don aux associations reste pratiqué par une très large majorité (91%) cette pratique régresse (rappel : 96% en 2018). La fréquence des collectes par les associations reste problématique : 58% des magasins ne sont pas collectés quotidiennement, alors qu'il s'agit d'un enjeu clef sur les produits frais. Le gaspillage non-alimentaire est un vrai sujet pour les GMS : à 79% elles sont confrontées à la problématique des stocks dormants non alimentaires

En GSS : la sensibilité RSE et mobilisation anti-gaspi reste très modérée : 40% ne connaissent pas la notion de RSE, 42% ne se sentent pas concernées par la loi d'économie circulaire. Pour 67% la marge de progression dans la lutte Anti-Gaspi reste importante. Il est tout de même intéressant d'observer que certaines pratiques anti-gaspi progressent le don aux associations est un peu plus pratiqué : 63% vs 61% l'an dernier, le déstockage, pratiqué à 51%, progresse de +10%


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