EN CONFINEMENT AVEC… JEROME MARTY - WAZE
Aujourd’hui Jérôme Marty, directeur général de Waze France, nous parle de son quotidien de télétravailleur et de ses gros challenges business avec notamment trois grands axes d’activation de valeur : data, conseil et innovation…
Je suis Directeur Général de Waze France, l’application de navigation n°1 en France, que j’ai rejoint il y a bientôt 4 ans. Au-delà de la définition de la stratégie et du management des équipes françaises, mon rôle consiste à développer l’usage de l’application, mais aussi sa monétisation, au travers d’une publicité servicielle.
C’est par exemple, depuis le 28 Avril, la possibilité d’identifier sur la carte les commerces proposant des services de Drive ou de service de collecte, via un icône spécifique et / ou une catégorie de recherche dédiée sur l’application.
Bien. Je me considère comme un privilégié. D’un point de vue santé, aucun membre de ma famille, de mes proches ni de mes collaborateurs n’a été sévèrement touché par le virus. D’un point de vue professionnel, j’ai la chance de travailler pour une entreprise qui porte une attention toute particulière à ses employés et, même si notre audience est impactée par le contexte actuel, je n’ai pas de crainte quant à la pérennité de celle-ci.
Lever 7 heures. Petit déjeuner et tentative de séance de méditation via l’application “Headspace” ... puis traitement des emails et préparation des réunions de la journée.
De 9h30 à 12h30 et de 14 à 18h, utilisation intensive de la visioconférence, avec apparitions furtives de mes enfants en toile de fond. J’ai instauré un rendez-vous tous les 2 jours avec mon équipe de management pour passer en revue les dossiers en cours, la situation des équipes mais aussi pour échanger, tout simplement. J’ai aussi mis en place un point individuel de 30 minutes avec l’ensemble de mes collaborateurs, 1 fois toutes les 2 semaines, sans agenda spécifique, pour tout simplement prendre des nouvelles et échanger de manière informelle : on passe en revue les sujets pros, l’actualité, notre quotidien.... C’est une de mes grandes satisfactions de la situation actuelle car on instaure un dialogue d’une autre nature, plus personnel au final.
J’échange par ailleurs avec mes homologues au niveau européen, 2 fois par semaine, sur nos situations respectives et sur nos initiatives communes et 1 fois par semaine avec un groupe de 6 collègues venant d’horizons divers - New York, San Francisco, Sao Paulo, Rio et Mexico. Ces échanges sont très riches et très instructifs sur la façon dont nous vivons nos confinements respectifs. En résumé, l’ensemble de ces changements visent à avoir une communication plus fréquente, transparente, pertinente et bienveillante.
D’un point de vue “externe”, j’essaie aussi de maintenir un lien en cette période de distanciation sociale et, au delà des échanges “business as usual” que nous pouvons avoir, je privilégie les contacts par téléphone pour échanger sur nos situations personnelles et nos challenges professionnelles du moment, qu’ils soient en terme de communication ou organisationnels / managériaux.
Pour conclure sur un autre élément positif, ce confinement me permet de resserrer la cellule familiale en passant notamment les repas du midi et du soir en famille.
J’en isolerais deux principaux : notre capacité à maintenir un dialogue constructif avec nos partenaires durant cette période de confinement puis de les accompagner sur le chemin de la reprise.
Au-delà de l’aspect personnel de la relation que nous avons pu construire avec nos interlocuteurs au fil du temps, il est important pour nous, en tant qu'organisation, de continuer à être pertinent et d’apporter de la valeur. Nous essayons de le faire au travers de différents leviers, que sont la data, le conseil et l’innovation.
La data : aider nos partenaires à décrypter la situation actuelle en les nourrissant d’insights, sur la mobilité en général mais aussi sur leur activité en particulier, en analysant leur environnement concurrentiel et leur performance.
Le conseil : en instaurant un dialogue sur la communication à adopter auprès d’une population qui reste en mobilité (quel message / créa, à quelle fréquence, dans quel contexte…) mais aussi sur la pertinence et l’importance majeure que devrait jouer le Drive To Store en période de reprise.
C’est dans cet état d’esprit que nous venons de lancer, en collaboration avec la Wharton School de l'Université de Pennsylvanie, un programme diplômant de formation en ligne sur le thème du Drive to Store, exclusivement destiné à nos clients.
L’innovation : avec le lancement de notre fonctionnalité “service en points de vente”, nous permettons à nos clients de mettre en avant leurs services de Drive et de points de collecte, qui connaissent un intérêt croissant et deviennent un élément de différenciation important en cette période de distanciation sociale.
Grâce au dialogue instauré autour de ces 3 axes (data, conseil, innovation), nous sommes en mesure d’élaborer conjointement avec nos clients et leurs agences conseil des scénarios de sortie de déconfinement et d’en tester, d’ores et déjà, certains. Nous sommes toutefois conscients que nous ne maîtrisons pas l’ensemble des éléments influent notre environnement et que nous devrons relever des challenges humains et organisationnels liés à cette reprise.
Poke un CMO dont tu souhaites lire le témoignage :
Alexandre Martel de 3D Natives, qui a lancé un média 100% digital sur l’impression 3D, et qui est à l’origine des “visières de l’espoir”, une superbe initiative 100% solidaire et tech for good, visant à fournir des visières de protection au personnel soignant.
La carte divertissement
Un livre : Le sommet des Dieux de JIRÔ TANIGUCHI. C’est un manga en 6 tomes qui a pour décor la montagne et qui nous fait vivre au travers d’un voyage initiatique l’aventure des pionniers de l’alpinisme...
Un film/série : The Last Dance sur Netflix ! Michael Jordan et les Chicago Bulls au sommet de leur art. Gros frissons !
Une chanson : Inner City Blues, de Marvin Gaye.
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