Pierre Morizot (Waltio) : "Nous avons codé le droit fiscal"
En 2021, le nombre de détenteurs de crypto-actifs a doublé en France, passant la barre des 2 millions de personnes, lesquelles sont tenues de déclarer les plus-values réalisées dans le cadre d'opérations de trading, mais aussi les revenus liés à la participation au fonctionnement d'une blockchain ou de la DeFi. Être en règle peut vite devenir complexe, à moins d'utiliser les services de Waltio, spécialiste de la fiscalité crypto qui édite une plateforme analysant les opérations de ses utilisateurs pour remplir automatiquement leur déclaration fiscale. Au-delà des particuliers, Waltio accompagne également un nombre croissant d'entreprises, tout en étant un interlocuteur régulier du législateur, comme nous l'explique Pierre Morizot, son fondateur et CEO.
"Nous avons codé le droit fiscal", résume Pierre Morizot, CEO de Waltio, quand on lui demande de présenter l'activité de cette startup spécialisée dans la fiscalité crypto. Waltio édite une plateforme digitale qui se connecte aux différents portefeuilles de ses clients afin d'aider ces derniers à se mettre en règle vis-à-vis de l'administration fiscale. "Nous accompagnons les détenteurs de crypto-actifs dans le calcul des plus-values réalisées dans le cadre des activités de trading, mais aussi des revenus passifs réalisés lors de la participation au fonctionnement d'une blockchain (mining, staking), ou encore d'une plateforme de finance décentralisée." En 2021, les opérations liées aux crypto-monnaies sont ainsi de plus en plus complexes, tout comme le profil des détenteurs de crypto-actifs. "Depuis un an, nous voyons de plus en plus d'entreprises acheter et détenir des crypto-monnaies. Ce n'est plus une question anodine." Une nouvelle réalité qui amène Waltio à faire évoluer son offre et à adapter le droit comptable des entreprises aux crypto-actifs : "Au début nous avons accompagné de nombreux traders professionnels. Aujourd'hui, les entreprises qui détiennent des crypto-monnaies sont autant des entreprises du secteur ou qui sont plus généralement liées au digital, que des entreprises d'artisans", explique Pierre Morizot.