Le Big Data de demain, à quoi s’attendre ?
« Le jour ou la technologie surpassera les interactions humaines, le monde héritera d’une génération d’idiots » (Einstein). Si chacun est libre de juger les gens qu’il fréquente, force est d’admettre que son entourage est de plus en plus connecté.
Des enseignes et consommateurs de plus en plus connectés
Internet hier, les smartphones aujourd’hui et les objets connectés demains, les technologies digitales ont une place de plus en plus importante dans notre quotidien. Nous utilisons en effet de plus en plus fréquemment les nouvelles technologies, dans des domaines de plus en plus variés et avec des exigences de plus en plus grandes. Les marques et enseignes font évoluer leur offre de services digitaux en conséquence.
Imaginons le cas d’une enseigne de prêt-à-porter fictive, Vert Sachet. Depuis plusieurs années, Vert Sachet propose à ses consommateurs un site doté d’une cabine d’essayage virtuel, simulant le port des vêtements sur un avatar à ses mensurations. Devant la démocratisation des smartphones, Vert Sachet envisage d’enrichir de déployer cette cabine sur son application mobile et de l’enrichir de nouvelles fonctionnalités (prise de mensuration à partir d’une photo, partage par SMS, etc.).
Le Saas, une réponse adaptée aux attentes des enseignes
Devant les évolutions du marché, ces services digitaux présentent une complexité croissante. Plutôt que de développer elles-mêmes leurs applications et sites, les enseignes ont de plus en plus recours aux solutions Saas. Ces solutions présentent en effet divers avantages, notamment celui d’évoluer et d’innover rapidement via l’exploitation du grand nombre d’informations dont elles permettent la collecte.
Reprenons l’exemple de la cabine d’essayage de Vert Sachet. Cette dernière est une application Saas développée par la startup Pixabits. Pour répondre aux attentes de Vert Sachet, Pixabits envisage de développer de nouveaux algorithmes. Pour cela, Pixabits dispose de nombreuses données fournies régulièrement par les enseignes et leurs consommateurs (photos, données textiles, avis, etc.). Mais il lui manque deux éléments : des informations additionnelles et les moyens logiciels de les exploiter.
Le Big Data communautaire, une solution d’avenir ?
Si l’innovation est pour ces startup facilitée par la quantité de données qu’elles génèrent et peuvent exploiter, encore faut-il qu’ils aient l’ensemble des informations nécessaires à leur R&D et les moyens financiers, humaines et logiciels pour les exploiter. Une startup aura ainsi beaucoup de mal à réunir à elle seule tous les éléments pour poursuivre sur une longue période ses efforts d’innovation. Ces dernières doivent donc se rapprocher et trouver de nouveaux modèles de collaboration.
Reprenons l’exemple de Pixabits. Pour pallier au frein à son innovation, Pixabits pourrait créer avec d’autres startups une Join Venture pour partager et exploiter leurs données à des fins de R&D. Ce CSP Big Data procurerait à l’ensemble de ces sociétés les services suivants :
- La mise à disposition d’une solution Big Data – chose que Fits.ne peut que difficilement acquérir seule ;
- La mise en commun de leurs données – offrant à Pixabits les informations lui manquant ;
- L’analyse ad hoc de ces données – lui permettant de développer de nouveaux algorithmes.
- Le partage de ces analyses et requêtes sous la forme d’API – lui permettant d’enrichir son offre des nouvelles fonctionnalités.
L’usage collaboratif des données et du Big Data existe déjà aujourd’hui : banques de données en ligne, offres Big Data open source, etc. Dans un secteur ou l’exploitation de l’information est la clé de l’innovation technologique, la donnée et son analyse deviennent des ressources stratégiques. Et si entre éditeurs, l’heure était au partage de l’information ? Et si ce faisant, la technologie commençait à supplanter les interactions humaines ?