Voyages pour larges vues
L'agence de voyages Grand Nord Grand Large navigue seule. Jean-Luc Albouy, son président, commente son cap.
Je m'abonneDans la frénésie actuelle des fusions et des regroupements, expliquez-nous la singularité de Grand Nord Grand Large.
Jean-Luc
Albouy : Tout a commencé en 1982 alors que nous n'étions qu'une association loi
1901 à but non lucratif. Nous avons organisé une "rando" au Groenland sud, puis
des randos à pied, à ski, en kayak... Au fil du temps, notre palette s'élargit.
Aux voyages plutôt "expé" du début, s'ajoutent des activités plus douces comme
des voyages de découverte et des croisières, mais qui ont tous en commun de se
dérouler dans les régions arctiques et antarctiques. En 1989, nos destinations
et notre chiffre d'affaires se sont développés. Nous changeons de statut et
créons la SA GNGL Productions, qui est uniquement financée par des
accompagnateurs et clients "mordus" du Grand Nord. Aujourd'hui, avec nos plus
de quatre-vingt destinations polaires, Grand Nord est l'une des quelques
agences au monde, vraiment spécialiste des régions arctiques et antarctiques.
Quelle est la philosophie de GNGL ?
J-L. A : Nous
tentons au maximum de préserver la nature si fragile sous ces latitudes. Nous
proposons de l'extrême nord et de l'extrême sud sans que nos activités soient
polluantes. Nous cherchons à rester proches de la nature.
Par exemple ?
J-L. A : Nous proposons en Finlande, une randonnée
itinérante sur le lac Inari en attelage ou l'initiation à la pulka scandinave,
c'est-à-dire au ski de fond avec un chien. Ou au Groenland notre "Igloo expé"
pour glisser en traîneau sur les traces de Paul-Emile Victor... Et de
nombreuses randonnées à kayak, en canoë, du rafting, du cabotage, du motoneige,
de la voile, des croisières, de la pêche...
Quelle est la clientèle de GNGL ?
J-L. A : Comme nous proposons presque tout ce qui est
possible - des expés, des raids, en passant par le simple billet d'avion ou la
logistique -, nous avons aussi bien des clients très aisés que des gens qui
économisent durant deux ou trois ans ou des étudiants. Mais je dois dire que,
lorsque l'on a mis les pieds dans le Grand Nord dans les conditions que nous
proposons pour voir ce que c'était, les gens deviennent vite mordus quel que
soit leur âge. Mais ils ont en commun de ne pas être blasés, d'aimer les
séjours où ça bouge y compris dans leur tête.