Vmobile ou quand la presse auto roule pour le gratuit
Le 28 septembre prochain, un nouveau magazine gratuit d'information sera officiellement lancé au salon de l'Automobile. Vmobile, le journal pratique de l'automobiliste se veut agitateur d'idées pour un automobiliste citoyen.
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Quel éditeur de presse, quel homme du marketing, quel journaliste, n'est
pas concerné par l'avenir de la presse et l'ascension de la presse gratuite ?
Certainement pas Mahmoud Lakkari, ancien directeur des marchés et de la régie
nationale du groupe Comareg / Paru vendu qui lance ce mois-ci, à l'occasion du
salon de l'Automobile, Vmobile, un nouveau gratuit d'informations pour…
l'automobiliste. « A vec 31 millions d'utilisateurs en France, 77 %
d'utilisateurs quotidiens et 143 milliards d'euros dépensés pour la voiture ou
la moto, il était urgent de créer un titre qui s'adresse directement aux
intéressés et non aux seuls passionnés, souligne Mahmoud Lakkari. Quant à la
presse gratuite, elle a su se faire une place de choix, puisqu'elle connaît une
croissance exponentielle de 203 % de son chiffre d'affaires depuis 2002 (1) ».
Si Vmobile est lancé en mensuel sur Paris et sa région, il devrait rapidement,
selon son fondateur, passer hebdomadaire et dans toutes les agglomérations. Car
Vmobile a pour ambition de sortir des sentiers battus et de se centrer sur
l'usage. « Lorsque la presse auto s'intéresse en général à l'objet, nous nous
intéressons à l'usage. Le concept éditorial consiste ainsi à concilier une
information pratique de proximité avec les grands sujets d'actualité autour de
quatre grands thèmes liés à l'usage de la voiture », détaille Mahmoud Lakkari.
Soit, la mobilité en milieu urbain, l'économie liée au transport, la sécurité
et l'environnement.
Des solutions géomarketing pour constituer le réseau
Edité en indépendant, Vmobile cible ainsi les lecteurs « qui ne se retrouvent pas dans la presse automobile classique focalisée sur l'objet plutôt que l'usage », dixit son créateur. Un usage qui va au-delà du support papier, puisque le titre propose un site internet avec des services en ligne pour faciliter l'acquisition, l'usage au quotidien et l'entretien de sa voiture. Quant à la version papier (530 000 exemplaires à Paris), elle sera disponible gratuitement dans tous les lieux dédiés à l'automobiliste (stations-service, parkings, centres autos…), pour s'étendre ensuite aux grandes régions françaises. « Les auto-écoles sont pour nous un excellent relais, car les jeunes conducteurs auront le réflexe de lire notre titre. Quant aux stations service, elle seront, à l'instar du métro d e s i g n e r d e s a c c o r d s s u r 200 000 exemplaires chez des partenaires comme Vinci ou Carglass. « N ous sommes, par exemple, en discussion avec BP qui testera la formule sur deux stations-service en région parisienne », confie-t-il.
Générer du trafic sur le site internet
Reste que la caractéristique principale de la stratégie de diffusion du titre s'appuie, selon son fondateur, sur « la gestion du manque ». En d'autres termes, ne servir que 10 % des automobilistes et favoriser la circulation du magazine, « que ce soit au bureau ou à la maison », précise-t-il. Et d'expliquer : « Cela permet également de donner rendez-vous sur un point de diffusion et de générer du trafic sur le site internet, pour créer de l'interactivité et fidéliser l'usager. » Pour lancer le titre, le salon de l'Automobile, avec ses 1,7 million de visiteurs, est bien évidemment le lieu idéal. « N otre stratégie de communication est basée sur du référencement. Vmobile doit exister sur le terrain. Avant de devenir une vraie marque dans cet univers », glisse Mahmoud Lakkari. 200 000 exemplaires du premier numéro seront donc distribués à chaque entrée du salon de l'Automobile en septembre, avec une stratégie affinée puisqu'il faudra, selon ce dernier, « proposer le journal au bon moment et à la bonne personne ». Histoire d'être dès le départ sur la bonne voie. pour 20 Minutes, un endroit stratégique », note Mahmoud Lakkari. Le réseau de distribution a, dans son ensemble, été constitué à partir de solutions géomarketing qui identifient les principaux axes routiers et les flux migratoires en notant les commerces dédiés sur ces axes. Cette stratégie a permis