Universal McCann réorganise son offre médias sous une double casquette
Dans une logique d'alignement international et d'harmonisation des structures, Universal McCann et la Spedic donnent naissance à Universal McCann Groupe. Une nouvelle enseigne qui coiffe deux entités distinctes qui se partagent un tronc commun d'expertises.
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En juillet 2001, Interpublic annonçait le lancement, sous le nom de Magna
Global, d'un processus d'harmonisation de l'offre et de coûts de ses réseaux de
conseil médias et d'achat d'espace, à savoir Initiative Media et Universal
McCann. Cette structure, qui lui permet d'afficher un volume d'achat d'espace
de 40 milliards de dollars, a été lancée sur les principaux marchés globaux en
septembre dernier et doit être opérationnelle en France courant 2002. Dans
cette logique, et face à un marché de plus en plus concentré et concurrentiel,
Pascal Clavreux, P-dg d'Universal McCann, et Paul Mingès, P-dg de la Spedic,
réorganisent leur offre médias sous la marque Universal, et créent Universal
McCann Groupe (UMG). Cette nouvelle enseigne, 700 millions d'euros de volume et
70 personnes, abrite, de fait, deux entités distinctes de conseil médias et
d'achat d'espace. D'une part, Universal McCann, dirigée par Pascal Claveux, et
d'autre part, Universal Comcord, dirigée par Paul Mingès. Le groupe profite, en
effet, de cette organisation pour rebaptiser la Spedic et capitaliser sur le
nom Universal. « Ces deux entités vont nous permettre d'accélérer notre
développement en évitant les conflits de budgets. De plus, par leur historique,
elles ont des positionnements et des expertises complémentaires », indique
Pascal Clavreux. Schématiquement, Universal McCann (400 millions d'euros de
volumes traités) est en charge des clients de l'agence, ou ex-clients, de ses
filiales et de son portefeuille de clients directs, tandis que Universal
Comcord (300 millions d'euros de volumes traités), outre les budgets du groupe
Nestlé, aura pour vocation de développer des clients directs non concurrents de
Nestlé.
Un tronc commun d'expertise
Si les deux
entités ont pour vocation de cultiver leurs particularismes, des synergies vont
se mettre en place en termes d'études et de recherche. Outre le partage d'un
back-office (gestion et administration), elles vont s'appuyer sur un tronc
commun de quatre départements spécialisés. Déployés localement, ces quatre
départements sont organisés en centres de profit. Dans l'Hexagone, deux d'entre
eux sont opérationnels. Il s'agit d'UM Partenariat, lancé en 1999 par Rémy
Lanselle autour du conseil en sponsoring et en événementiel. Et, dirigé par
Sandra Castellani, d'UM Interactive, lancé en 2000 avec pour domaines
d'expertise le conseil média-marketing, l'achat d'espace et le partenariat on
line. Aux deux premières branches du tronc s'ajoute UM Connections, qui sera
dédié à l'expertise de la relation entre les consommateurs, les marques et les
médias. Il s'appuiera sur un ensemble d'études et d'outils propriétaires
développés par le groupe à l'échelle internationale. « Ce département dispose
d'ores et déjà de trois outils qui constituent son offre primaire : Média &
Mind, une étude, consommateurs produits et médias, développée dans 35 pays,
Brand Engage, un focus groupe médias qui inspecte les relations aux médias tant
au niveau du contenu que du contenant, et enfin Intuition, un outil de
validation sur Internet », explique Pascal Clavreux. Philippe Dève, créateur de
Planète Presse, en prend la tête. Le quatrième département doit voir le jour au
second semestre sur le concept des mesures d'efficacité et de rendement
médias/hors-médias et du direct response média. Pour Pascal Clavreux et Paul
Mingès, cette réorganisation doit permettre le développement de services
offrant des marges plus importantes. Un tiers de la marge du groupe est généré
par ces nouvelles activités. Alors qu'en termes d'achat d'espace classique
l'alignement international des budgets se généralise, les portes d'accès
demeurent ouvertes pour des expertises tout aussi stratégiques, mais plus
opérationnelles.