Une quatrième acquisition pour Extrême Agency
Avec l'acquisition de Tanganyika, agence de promotion des ventes, Extrême Agency poursuit son bonhomme de chemin dans la construction de son offre globale de communication. Une construction "step by step" placée plus que jamais sous le signe de l'indépendance.
Et de quatre. En moins d'un an, Extrême Agency, un des derniers groupes
indépendants de communication, aura procédé à quatre opérations de croissance
externe. Après Sidéral (design corporate), Querin Design (design industriel) et
Alizés (Communication de réseaux), le groupe dirigé par Jean Valentin fait
l'acquisition de Tanganyika, agence de promotion des ventes (MB : 500 000
euros). Certes, les rachats ne sont pas spectaculaires, les agences, qui
s'adossent au groupe, sont des structures légères dirigées par leurs
fondateurs. « Les enjeux et les risques des opérations de croissance externe
sont importants tant en termes financiers qu'en termes de management et de
culture d'entreprise. Notre modèle de développement repose sur une idée simple
: l'association des compétences, l'activation de métiers parfaitement
identifiés et la coordination de leurs interventions », indique Jean Valentin.
Au sein du groupe Tanganyika conserve donc son identité et ses fondateurs,
Pascale Almarcha et Vincent Bernard, continuent d'animer la structure. « Nous
aurions pu intégrer Tanganiyka aux Corsaires. Ses activités sont de fait
complémentaires, et en termes de gestion de l'entreprise, cela aurait
probablement été plus simple. Nous ne l'avons pas fait et nous ne le ferons
pas, car nous souhaitons que les enseignes conservent au sein du groupe leur
spécificité », poursuit Jean Valentin. Et d'ajouter que la conjoncture actuelle
de marché plaide en faveur de ce choix. Entre les grands groupes de
communication intégrée et les petites agences, Extrême Agency est, de fait, une
sorte d'exception. Son indépendance est ainsi devenue un argument commercial. «
Les cinq associés de l'aventure sont animés par une même volonté : proposer les
meilleures prestations au meilleur prix, non pas en référence à un business
plan élaboré pour satisfaire des actionnaires, mais bel et bien en fonction de
la stratégie d'achats des annonceurs, qui devient un facteur clé dans le choix
de l'ensemble des partenaires, et de notre modèle de développement », explique
Jean Valentin. En 2003, la totalité des acquisitions du groupe devrait
participer à hauteur de 3 millions d'euros dans la réalisation de sa marge
brute (17 millions d'euros en 2002). Et 20 % des activités du groupe sont
issues des opérations de croissance externe.