Toi aussi mon fils, tu joueras avec Mattel
Si les petites filles de France et de Navarre, et leurs amies Barbie, les
Polly Pocket et autres Diva Starz, assurent à Mattel France une position
dominante sur le marché des jouets pour filles, côté garçons, la marque doit
encore faire ses preuves. Sa part de marché n'y dépasse pas les 10 %. Or, comme
le souligne, Régine Jean-Rabechault, directeur du marketing de Mattel France, «
le marché des garçons est énorme et le budget jeux-jouets est plus important
que celui consacré aux filles. De plus, les garçons restent plus longtemps dans
l'univers des jouets grâce notamment aux petites voitures ». Une situation
paradoxale pour une société qui fédérait dans les années 80, avec son club "Les
Maîtres de l'Univers", quelque 200 000 fans de Musclor. Les priorités
marketing, le poids de la concurrence mondiale (Hasbro) et locale (Majorette)
sont autant de raisons invoquées pour expliquer cet état de fait. L'arrivée il
y a trois ans de la marque Hot Wheels, devenue entre temps leader mondial avec
12 % du marché des petites voitures, le relancement de Big Jim devenu Max
Steel, et plus récemment aux Etats-Unis, celui des Maîtres de l'Univers sont
autant de preuves de la volonté du groupe de redevenir un acteur majeur de ce
marché. Au niveau mondial, les ventes de la division "garçons" ont ainsi
enregistré une croissance de 7 % lors du premier trimestre 2002. Pour soutenir
cette dynamique en France, et plus globalement sur le Vieux Continent, la ligne
garçons s'enrichit cette année d'une nouvelle marque, Imaginex. Destinée aux
4-7 ans, elle réintroduit dans le catalogue du fabricant une catégorie qui
n'existait plus, celle des grandes aventures. « Imaginex est l'exemple même de
la force de proposition du marketing européen. C'est en effet l'Europe, compte
tenu de son univers concurrentiel, qui a demandé aux Etats-Unis de développer
cette ligne », indique Régine Jean-Rabechault. Comme l'ensemble des marques,
Imaginex, qui vient concurrencer Lego et Playmobil, sera soutenue en télévision
et plus particulièrement sur les chaînes thématiques du câble et du satellite.