Timotei devient marque ombrelle
Un peu moins de 4 % de part de marché en 1998, près de 5 % (4,7 %) en 1999.
Elida Fabergé a réussi son pari : relancer Timotei et réduire l'écart entre la
marque et son concurrent direct Ultra Doux des Laboratoires Garnier (7,2 % de
PDM). Pour nourrir ce trend positif, les packagings adoptent une nouveau design
et Timotei accroche une nouvelle corde à son arc. En l'occurrence, celle des
produits coiffants. Après Fructis des Laboratoires Garnier (cf MM 49), Timotei
vient donc tenter sa chance sur ce marché pour le moins atypique. Alors que
dans l'univers des shampooings, les trois premières marques réalisent moins de
30 % des ventes, en matières de produits coiffants, le trio de tête, Studio
Line, Vivelle et Grafic, s'adjugent plus de 60 % du marché. Résultat, le groupe
L'Oréal en truste à lui seul 81 %, tandis que Sara Lee, Procter & Gamble et
Lever s'en partagent 11 % et les MDD 8 %. « En 1999, le marché, a connu une
croissance en valeur de 4,5 %. Et son potentiel est considérable puisque la
France compte 58 % de non-utilisateurs », note Corinne Duquin, marketing
manager chez Elida Fabergé. Ce sont ces non-utilisateurs que Timotei va tenter
de convaincre, via le "coiffage naturel". Selon une étude interne, les
principaux freins à l'utilisation sont à 38 % l'absence d'effet naturel. S'y
ajoutent, pour 39 % des interrogés, une sensation désagréable et pour 23 % la
peur d'abîmer les cheveux. Soins et naturalité ont donc été les maîtres mots de
la conception des formules. « La technologie utilisée nous a permis de réduire
de 20 % la teneur en alcool des produits », poursuit Corinne Duquin. Ces plus
produits sont détaillés dans un leaflet distribué à 4 millions d'exemplaires
ainsi que dans le consumer magazine du groupe Lever, Pour tout vous dire.
Parallèlement, la gamme bénéficie d'une campagne de publicité signée JWT. « Les
investissements consentis seront du même niveau que ceux dont a bénéficié en
1999 Organcis », se limite-t-on à indiquer au marketing de la marque. En 1999,
les investissements publicitaires de la catégorie s'étaient élevés à 180 MF
brut, soit - 3 % par rapport à 1998. Cette année-là, Procter lançait Pantène,
avec un tiers des investissements du marché. « En 1999, hors Pantène, les
investissements ont progressé de 30 % », note Corinne Duquin. Et d'ajouter que
les objectifs de la gamme sont ambitieux. Sur 6 mois, le coiffage Timotei
devrait dégager un chiffre d'affaires de l'ordre de 80 millions de francs.