Tendances à la hausse
Certaines années se suivent et se ressemblent. Il en est ainsi pour les
deux précédentes, et plus particulièrement au niveau des rémunérations des
fonctions marketing, si l'on en croit les résultats de la 27e étude Mæsina
International Search, réalisée en partenariat avec Hewitt Associates. Pour
2006, les augmentations sont plus que significatives, bien au-delà de
l'inflation, et une nouvelle fois supérieures à celles enregistrées par les
fonctions commerciales. Un phénomène général qui touche tous les niveaux, même
si ce sont les dirigeants marketing qui ont le plus profité de cette belle
conjoncture. Tout comme est générale l'influence de la part variable au sein de
ces progressions. Un constat qui se confirme d'année en année. Dans le cadre de
ce panorama positif, plusieurs tendances sont à noter. Et, au premier chef,
l'embellie qui affecte les fonctions marketing au sein de certains secteurs
traditionnellement peu favorables. Remarquer que l'Agro-alimentaire, l'Hygiène-
Cosmétique ou encore la Pharmacie figurent parmi les secteurs qui rémunèrent le
mieux ces fonctions n'est pas une nouveauté. Loin de là. En revanche, voir que,
petit à petit, le Business to Business, le Commerce et la Distribution se
rapprochent de la moyenne tous secteurs et parfois même la dépassent ne peut
laisser indifférent. Un essaimage de l'esprit marketing qui trouve
vraisemblablement sa genèse dans la nécessité d'adapter toujours plus finement
son offre, produits mais aussi services, aux attentes d'une clientèle toujours
plus exigeante. Ce qui nous amène à une autre tendance, globale mais aussi
explicative de la première. A savoir l'importance de plus en plus grande
accordée au marketing client au sens large. Se traduisant par les augmentations
supérieures à la moyenne, en termes de fonctions ou de secteurs, enregistrées
par les responsables du marketing direct ou les directeurs de service clients.
Lorsque l'on saura qu'il en est de même pour la rémunération globale du
responsable du marketing Internet, nouvelle fonction appréhendée pour 2006, on
aura une preuve supplémentaire du fait que la prise en compte de la notion de
“client” est devenue une réalité. Après avoir été longtemps un voeu pieux. Si
2006 a donc été une bonne année sur le plan des salaires, il en a été de même
sur le plan de l'activité recrutement. Mais, si la volonté de bouger existe au
sein des marketeurs, ce ne serait, selon Mæsina, ni à n'importe quel prix, ni
pour n'importe quel contenu. Les objectifs de fidélisation, que traduisent en
partie les hausses, seraient-ils atteints ? Ou bien l'exigence des titulaires
augmenterait- elle parallèlement à leur feuille de paie ?