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TF1music lance le CD à la carte

Premier pas de TF1 dans l'univers de la "customisation". La nouvelle version de son site est également sa première grande offensive sur le marché de la musique en ligne. Une offre qui vient compléter une stratégie de plus en plus orientée vers la synergie TV-Web commerce et l'approche multimédia.

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Compiler titre par titre, dans l'ordre désiré, ses airs préférés et faire son shopping musical sans se déplacer, 24 heures sur 24 toute l'année, c'est possible avec le nouveau concept de CD à la carte de TF1music. Ce service customisé permet, en outre, de personnaliser le disque et sa jaquette à partir d'une banque d'images ou d'illustrations tout en concoctant sa propre dédicace écrite. Et de recevoir le CD à domicile dans les quatre jours. Le tout pour environ 130 F (19,8 euros) pour 13 titres soit entre 4 et 13 F le titre (0,61 euro et 1,98 euro). Le portefeuille comprend pour l'instant 10 000 titres issus d'une trentaine de producteurs comme BMG, Warner, Wagram, Scorpio, Edel, Forlane, Last Call, Keltia, Pomme Music, Rituals, Disques Office. Mais il devrait s'enrichir dès les prochains mois de 20 000 titres supplémentaires au gré des accords en pourparlers avec d'autres maisons de disques comme Sony ou Universal Music. Et, même si le site est loin de proposer toutes les pointures internationales, tous les genres musicaux y sont représentés, du Rock au Classique, de la Techno au Jazz, de la Black music aux musiques du monde, de la Dance à la Variété française, des chansons pour enfants à l'Electro et du dernier tube à la mode au titre collector... Ce lancement intervient alors que l'on attend l'arrivée des nouvelles plates-formes musicales internationales MusicNet (Warner Music, BMG et EMI) et PressPlay d'Universal Music/Sony. Et que l'on s'interroge encore sur la pertinence du téléchargement musical en ligne payant. « Le marché du téléchargement gratuit marche bien, mais les gens ne sont pas encore prêts à payer », explique ainsi Michel Kubler, président de TF1 Shopping pour expliquer son choix. L'important pour la chaîne est donc de partir le premier et d'adapter son produit au fur et à mesure. Par la sophistication de la personnalisation avec l'introduction de photos personnelles voire de messages vocaux, mais également par des contenus à valeur ajoutée comme des informations. « Pourquoi ne pas imaginer un jour de vendre des DVD à la demande », observe Michel Kubler. Pourquoi ne pas imaginer dans la foulée une distribution multicanale entre TV interactive, téléphonie mobile type GPRS ou une offre dématérialisée quand le marché sera mûr. Fort d'une expérience de quatorze ans dans la vente directe, TF1 Shopping réalise déjà 100 millions d'euros de chiffre d'affaires et vise les 150 millions d'ici quatre ans. Elle entend dans le même temps faire passer la part de l'e-commerce de 5 à 25 %. « Pour TF1, le e-commerce est, en complément de la publicité, un des moyens les plus efficaces pour financer nos offres de contenu », expliquait lors du lancement du site shoppingavenue.com, le relais en ligne de la chaîne éponyme, Patrick Le Lay, président directeur général de TF1. Prouvant une fois de plus la volonté de la chaîne d'imposer le modèle économique "click and mortar" (Internet + TV commerce) qui a fait ses preuves aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne. Comme le fait remarquer Alain Viandier, responsable de shoppingavenue, « le ping-pong permanent entre le site et la chaîne a pour effet de créer un trafic naturel. D'autant plus que le taux d'équipement internet de notre clientèle antenne est plus élevé que la moyenne nationale : 23 % contre 14 % ». Pour TF1 c'est clair, le spectateur est un client. Et ce, quel que soit le média.

Isabel Gutierrez

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