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Serpent de mer

Publié par La rédaction le
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Marie-Juliette Levin Rédactrice en chef

Marie-Juliette Levin Rédactrice en chef

Le marketing a-t-il une morale? Tous les moyens sont-ils bons pour faire vendre un produit qui n'est pas nécessairement bon pour la santé? Pour certains grands groupes de l'industrie agro-alimentaire, la question ne se pose même pas. Il s'agit seulement de conserver un leadership ou de gagner des parts de marché sur un secteur concurrentiel. En dénonçant les investissements publicitaires pour des aliments trop gras ou trop sucrés, UFC-Que Choisir pointe du doigt l'hypocrisie, voire l'irresponsabilité des annonceurs, au regard de l'obésité infantile, qui ne cesse de croîtrePrès de 17 % des enfants entre 3 et 17 ans sont en surpoids en France. Source ENNS, 2006.. Brider les industriels dans leur capacité à communiquer sur certains produits, telle est la solution proposée par l'association lobbyiste, pour les obliger à mettre en avant des produits plus sains et faire ainsi évoluer l'offre alimentaire (lire notre article p. 45). Un serpent de mer pour certains, un espoir qui se concrétise pour d'autres. Comme l'explique Pascale Grelot-Girard, directrice du département Consumer chez TNS Sofres dans notre enquête marque, consacrée aux innovations produit (p. 28), la réglementation a fait évoluer les promesses santé des industriels. Et les consommateurs imposent désormais des relations fondées sur la transparence. Ne voit-on pas McDonald's élargir son offre à des produits ancrés dans le terroir français, en proposant des sandwichs au Cantal ou au Bleu de Bresse? Mieux, la chaîne de restaurants annonce le lancement d'un nouveau dessert, un fruit pelé, sous la forme d'un bâtonnet prêt à consommer. P'tit kiwi est un fruit de saison, qui fait son entrée dans le menu Happy Meal en 2011. Si McDo s'y met, tous les espoirs sont permis.

La rédaction

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