Rapprochement
C'est à une enquête originale que s'est récemment livré l'IAE de Paris,
auprès des anciens de son DESS Marketing. Enquête dont les principaux résultats
sont publiés en page 22 de ce numéro et qui porte sur le regard de ceux qui
sont aujourd'hui des acteurs quotidiens du marketing sur la place de leur
métier au sein de l'entreprise. Bonne nouvelle, leur premier sentiment est
celui d'une valorisation toujours plus importante de leur discipline. Même si,
comme le relativisent les auteurs de l'enquête, ils prêchent pour leur
paroisse, ce sentiment est réconfortant à une période où l'on entend souvent
parler de menaces pour cette fonction. En évoquant, pèle mêle, le poids de plus
en plus grand de l'international, un retour en force du commercial en raison de
la conjoncture économique ou de la pression des distributeurs, les incidences
du cours de Bourse... Conscients que ce métier devient à la fois de plus en
plus riche et exigeant, ces professionnels sont aussi réalistes, quand ils
évoquent d'une part, la séparation apparemment de plus en plus nette entre le
marketing stratégique et le marketing opérationnel, et d'autre part, le
rapprochement de ce dernier avec la vente. Et ce, plus spécifiquement dans les
entreprises de moindre taille. Un mouvement dont on parle depuis longtemps,
même si les structures fusionnant réellement marketing et vente ne sont
officiellement pas légion et, de toute façon, difficiles à mettre en place. Ce
rapprochement a d'ailleurs été indirectement démontré par les récents résultats
concernant les investissements en communication de l'année 2001, issus des
études Irep et France Pub. Sur un marché globalement plat, seul le hors-médias
a progressé, et en particulier les techniques significatives en poids que sont
le marketing direct et la promotion. Des techniques aux effets mesurables
rapidement et, outre l'aspect relationnel qui caractérise aussi la première, à
finalité commerciale affirmée.