ROI: à quelle boussole se fier?
@ Arnaud Olzsac
Régine Eveno rédactrice en chef
Tout concourt à placer le retour sur investissement (ROI) au coeur des préoccupations des directeurs marketing. La conjoncture, d'abord. Sur fond de ralentissement économique, voire de récession, les budgets des directeurs marketing sont passés au peigne fin par les directions générales et financières. Chaque euro investi doit générer à la fois des ventes et de l'image. L'extrême fragmentation des médias, ensuite. Le phénomène est structurel. Il s'explique par la montée en puissance des outils numériques et nomades, laquelle a «dilué» la part de marché des médias classiques, télévision en tête. Un Français sur trois est aujourd'hui en contact avec au moins quatre grands médias par jour (ils n'étaient qu'un sur quatre il y a deux ans).
Enfin, la méfiance croissante à l'égard de la publicité vient encore compliquer la donne. Omniprésente, la publicité peut se montrer contre-productive. «Nous avons fabriqué de magnifiques machines à ignorer », confesse ainsi Frederick Winckler, président de l'AACC. Sir Martin Sorrell, p-dg de WPP