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Prisma fait son Shopping

Longtemps reconnu comme spécialiste ès création de titres innovants, le groupe s'était depuis quelque temps fait ravir son titre par ses concurrents. Le lancement de Shopping est une première étape vers la sortie d'autres projets encore dans les cartons.

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Hasard du calendrier ? Shopping arrive à un moment où l'actualité de la presse magazine en général et féminine en particulier est en pleine effervescence. Des lancements en chaîne des mois passés, de Bien dans ma Vie à Cocktail, à l'événement du printemps qu'est la reprise d'Excelsior par Emap, le marché vit, en effet, une redistribution des cartes qui brouille le jeu traditionnel. Un jeu dans lequel Prisma Presse ne veut pas rester inactif. « Nous avons effectivement plusieurs projets en chantier et Shopping est celui qui a été prêt le plus rapidement, explique Axel Ganz, P-dg du groupe. Comme c'est un produit réellement innovant, nous avons voulu le sortir très vite. » Lancé le 19 mai à plus de 400 000 exemplaires, ce magazine propose aux femmes, pour 2,50 euros, une sorte de longue séance de lèche-vitrine qui se déroule au fil de six grands axes : "A repéré", "A craqué", "Le guide", "A flashé", "A déniché", "Une ville". « Nous nous sommes en partie inspirés d'un concept qui marche fort aux Etats-Unis, celui des magalogues, mi-magazines, mi-catalogues, à l'image d'un In Style qui remporte un énorme succès », raconte Axel Ganz. Autour des traditionnelles rubriques mode, beauté, art de vivre... Shopping présente en 132 pages les grandes tendances de la saison ainsi que celles à venir en les décryptant et donne également à ses lectrices les meilleures adresses en France et à l'étranger pour réussir les achats du moment. Son rythme est trimestriel, « car il s'agit d'un magazine saisonnier comme le sont la mode, la beauté, et on peut plus tard imaginer de l'adosser à des émissions de télévision type Home Shopping, par exemple », poursuit Axel Ganz. Pour son lancement national, le format de Shopping est de 225 x 275 mm, en dos carré, mais le magazine paraît également sur des marchés tests (dans le Bas-Rhin, le Nord et l'Ile et Vilaine) en format "pocket" (180 x 220 mm). En choisissant un plus petit format, le groupe suit là une tendance déjà adoptée par d'autres titres féminins. « Ce n'est pas pour nous un passage obligé, note Axel Ganz. Nous constatons simplement que le format pocket de notre magazine Glamour marche très fort dans des pays comme l'Allemagne, la Pologne ou l'Espagne. » Dans un premier temps, le magazine Shopping est adossé à Femme Actuelle pour utiliser la puissance de ce titre, mais le logo de l'hebdomadaire devrait disparaître à terme. Un terme indéfini à ce jour comme l'est le potentiel de Shopping lui-même. « Difficile de le savoir compte tenu du positionnement original du magazine, confirme Axel Ganz. Nous espérons réaliser un objectif de 200 000 exemplaires et si on constate que cela ne marche pas, on ne continuera pas. Mais il faut pour cela sortir au moins quatre numéros, lui laisser un an. » Pour son lancement, Shopping sera soutenu par une campagne d'affichage et d'interpromotion dans les magazines du groupe.

Un autre féminin à l'étude


Parmi les autres projets actuellement en gestation chez Prisma Presse, on sait d'ores et déjà que figure un autre magazine féminin. « Nous avons déjà effectivement réalisé une première version mais qui ne me suffit pas encore, dit Axel Ganz. La politique du groupe n'est pas de lancer des "me too", mais des titres qui soient des innovations, soit dans leur contenu, soit dans la forme. Et trouver un positionnement original en presse féminine est quelque chose de très difficile. » Prisma Presse a pu s'en rendre compte après avoir repris Femme qui, après être passé de mensuel à trimestriel s'est arrêté à la fin de l'année dernière. « Ce n'était pas un titre Prisma et je n'ai pas caché que Femme était un flop créatif, déclare le P-dg du groupe. Nous le relançons sous forme de numéros spéciaux autour de domaines comme la mode, la beauté, la décoration, ce qui nous permet de tester le concept comme une sorte de laboratoire sur le vif en limitant les risques. »

Léna Rose

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