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Pour le plaisir

« Pourquoi le plaisir d'acheter serait-il uniquement réservé aux points de vente "mortar" ? »

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Ebullition, tel est, peut-être, le mot qui pourrait résumer le mieux aujourd'hui l'actualité du monde de la distribution. Et ce, sans penser aux vastes mouvements capitalistiques qui ont affecté cet univers ces dernières années et qui semblent - momentanément ? - en sommeil à l'heure actuelle. L'ébullition, elle se situe davantage au niveau des concepts mêmes des points de vente. Qu'il s'agisse de l'apparition de centres commerciaux de nouvelle génération, de la profonde remise en cause de l'agencement de nos chers hypermarchés, de la nouvelle race de magasins consacrés au sport avec, en particulier, l'apparition de spectaculaires magasins de marque, de la naissance de vrais nouveaux concepts autour des tendances porteuses que sont l'évasion, la nature..., des déclinaisons ou repositionnements dans le domaine du sélectif... Pas un secteur qui y échappe. Avec, outre la dimension services sous toutes ses formes, une véritable constante : la notion de plaisir. Où l'on retrouve d'ailleurs la notion de sens, évoquée dans le précédent numéro de Marketing Magazine. Plaisir des yeux, de l'odorat, du toucher, grâce aux efforts plus que conséquents sur l'environnement. Mais aussi plaisir de l'accueil, de l'assortiment, de l'essai, de la démonstration, du conseil "non dérivé". Bref, en un mot, plaisir d'acheter. Un sentiment qui avait, quand même, quelque peu disparu de nombreux points de vente. Et que l'on a, justement, plaisir à retrouver. Seule ombre au tableau : cette tendance paraît aujourd'hui principalement, sinon uniquement, réservée au "mortar", pour employer le terme à la mode. Certes, le e-commerce est jeune. Il essuie ses plâtres. Se concentre sur des éléments qui lui apparaissent, à juste titre, comme stratégiques, tels que le bon fonctionnement de sa logistique, la sécurisation des paiements et son impact sur les esprits ou encore la relation client. Mais, à côté de sa dimension pratique, une petite dose de plaisir ne déparerait sûrement pas dans le tableau.

François Rouffiac

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