Potentiel créatif
@ Marc-Bertrand
François Rouffiac. Directeur de la Rédaction.
Si l'innovation n'est pas, et de loin, la seule finalité du marketing, elle n'en constitue pas moins l'un de ses champs d'application privilégiés. Car, quand le marketing n'en est pas à la source, c'est lui qui est chargé de sa mise en marché et constitue alors l'un des facteurs-clés de succès. A condition que ladite innovation apporte une réelle valeur ajoutée et soit porteuse de sens pour le consommateur. Un consommateur qui, s'il est avide de nouveautés, sait parfaitement, discerner la fausse innovation de la vraie. De cette prise en compte de l'acheteur final et de ses préoccupations profondes, dans le cadre d'un contexte en mutation, dépend désormais l'avenir de bien des marchés. Celui de l'automobile, investigué dans notre Enquête Veille, en est un bel exemple.
Comment s'adapter à un statut qui change, des conditions économiques différentes, des préoccupations environnementales et sécuritaires croissantes? Tout en maintenant le désir. Belle équation dont les inconnues sont multiples. Ce qui n'est, à l'évidence, pas le simple fait du seul marché automobile. D'ailleurs, ce numéro fait la part belle à de nombreuses démonstrations du rôle capital joué par l'innovation. Pour preuves, les conséquences de la nouvelle réglementation sur le tabac qui font émerger nouveaux produits, services ou démarches de communication.
Ou encore, le phénomène qui se développe autour d'un produit que l'on aurait pu considérer, il y a encore peu, comme banalisé et qui a comme simple nom «café». Des démonstrations d'un réel potentiel créatif qui, au-delà de ces cas, existe dans bien des entreprises. Mais dont la révélation, comme le souligne l'un de nos «experts» (lire p. 24), passe avant tout par une prise en compte et une implication du capital humain.