Plus proches
Les mégabrands ne sont-elles plus ce qu'elles étaient ? Ou, tout au moins,
ce que l'on pensait qu'elles étaient ? A voir, ces dernières années, les fortes
inflexions stratégiques, en matière de gestion de marque, d'entreprises telles
que Procter & Gamble, Coca-Cola, Unilever ou autres McDonald's, on peut le
penser. Sinon l'affirmer. Sans renier quelques fondamentaux du “global”, sans
tomber dans un excès inverse, l'attention accordée au “local” est devenue, ou
pour certaines redevenue, un vrai facteur clé du mix marketing de marques que
l'on ne voyait plus qu'hégémoniques. Plus proches des cultures, des mentalités,
des identités, des habitudes de consommation… Plus proches, en un mot, de leurs
consommateurs. Un mouvement que l'on pourrait rapprocher, en changeant
d'échelle, mais pas de finalité, avec celui que de nombreuses marques, méga ou
non, B to C et B to B, ont engagé par le biais du marketing relationnel. Qui
continue de gagner du terrain. Carrefour, l'une des (très) rares enseignes qui
n'avait pas encore succombé à ses charmes - au-delà de la mise en place
d'avantages purement financiers - ne vient-il pas d'annoncer le lancement d'un
programme de fidélisation en avril 2004, dans le cadre de son nouveau
dispositif massif de communication ? Souhaitons simplement que le leader des
hypermarchés sache, lui, trouver le moyen de se démarquer réellement au sein
d'un paysage très peu différencié. Et trouver, aussi, la clé pour rentabiliser
sa démarche. Dans un autre domaine, mais toujours dans cet esprit de proximité
et dans le cadre de sa nouvelle société éditrice, créée avec Action Commerciale
SA, Marketing Magazine bénéficiera en 2004 d'un rythme de parution plus soutenu
que l'an passé. Avec neuf numéros, renforcés par une démarche de suppléments
thématiques. Pour être, lui aussi, plus proche. De ses lecteurs et des
mutations du marketing.