Plus, entre consumer et supplément
Comment définissez-vous, Plus, le magazine de Canal +, dans l'univers de la presse télé ?
Plus est un peu comme Télérama dans
le sens où le journal a un contenu de presse télé entre guillemets mais un
profil de lectorat plus proche de celui des news et des pictures. Il n'a pas un
profil de presse télé au sens classique, ne serait-ce que du fait de sa
périodicité. C'est, pour moi, un supplément d'une télévision au même titre que
L'Equipe Mag est le supplément de L'Equipe. C'est vrai dans le sens où on est
vendu dans un kit d'abonnement à Canal +. Le magazine est le prolongement
éditorial de ce que fait la chaîne.
Quel est l'impact du changement de formule opéré il y a quelques mois ?
L'objectif était d'abord
d'apporter à nos abonnés un contenu plus proche de ce qu'est Canal +, un
prolongement de l'esprit de la chaîne sur un support différent. La nouvelle
formule nous a aidés auprès des annonceurs qui attachent beaucoup d'importance
à la forme, l'ancienne étant peut-être moins valorisante. Globalement, on vend
notre profil de lectorat, CSP+, jeune, avant le contenu. Cela nous amène des
annonceurs qui ont besoin d'environnement et de cible comme ceux qui sont issus
de l'univers du luxe, de l'horlogerie, de l'automobile haut de gamme. Nous
touchons, en revanche, très peu les annonceurs classiques de la presse télé
comme les vépécistes ; nous refusons d'ailleurs les bons à découper.
Le mensuel CanalSatellite est-il également appelé à évoluer ?
Son objectif est d'informer les abonnés de CanalSatellite de la
programmation des différentes chaînes du bouquet mais aussi des produits et
services de la marque. On retrouve là aussi le même type de profil de lectorat
que pour le magazine de Canal + avec un avantage supplémentaire : ce sont des
gens qui ont un bon pouvoir d'achat et qui, à la différence des abonnés au
câble, ne sont pas des urbains. Pour ce qui concerne sa formule, elle va
effectivement certainement évoluer.