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Phildar donne un coup de jeune au tricot

Surfant sur le retour du tricot, Phildar lance les “knit it”, des kits destinés à attirer les jeunes filles vers un loisir souvent considéré comme l'apanage de leurs grand-mères.

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Après avoir relooké ses 650 magasins en 2003, modernisé son logo au printemps dernier, Phildar poursuit sur sa lancée avec ses “knit it” : des kits à tricoter destinés aux jeunes filles souhaitant réaliser elles-mêmes des accessoires de mode. De l'écharpe-bijou aux mitaines rose flashy et gris perle rehaussées d'argent, les modèles, signés par la jeune créatrice Hélène Boulanger (marque SueElen), se veulent résolument tendance. « Il s'agit de capter une clientèle jeune par des accessoires faciles à faire », explique Jacques Voet, directeur marketing chez Phildar. Pour Hugues Danel, directeur général, l'objectif est clair : « Changer l'image du tricot. Dans toutes les têtes, il y a encore cette idée que ce sont les personnes âgées qui tricotent. Mais elles ne sont pas les seules. » Et d'ajouter : « Chez Phildar, on s'adressait déjà aux jeunes avec des modèles ciblés, à tricoter comme en prêt-à-porter. Avant, c'était la grand-mère qui tricotait pour sa petite-fille, ou la mère pour sa fille. Aujour-d'hui, on veut vraiment s'adresser directement à elle en les guidant dans l'apprentissage. » Dans cet optique, Phildar a sorti fin septembre un catalogue spécial accessoires. Et en octobre, les vitrines de ses magasins adopteront le thème de l'écharpe, produit idéal pour aborder le tricot. Remis au goût du jour par les stars les plus glamour et par les grands créateurs, le tricot surfe sur le retour des loisirs créatifs, des activités manuelles et de la valorisation du « c'est moi qui l'ai fait ». Hugues Danel ironise : « Aujourd'hui, soit on est stressé et on prend du Prozac, soit on se détend en tricotant. » Le tricot aurait-il des vertus thérapeutiques ? En attendant, tricoter rime avec convivialité : on manie les aiguilles en famille ou entre amies, chez soi ou dans des écoles de tricot, ouvertes même aux jeunes enfants. Et les hommes dans tout ça ? « Les hommes qui tricotent ne sont qu'anecdotiques », répond Hugues Danel, avant de s'exclamer, amusé : « Mais, comme aujour-d'hui les femmes se mettent de plus en plus au bricolage, pourquoi les hommes ne se mettraient-ils pas au tricot ? ». Phildar n'est-il pas dirigé par un homme, après tout ?

Aurélie Charpentier

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