PagesJaunes voit la vie en rose
PagesJaunes, c'est l'histoire d'une saga autour d'un service simple, mais
indispensable et convoité : les renseignements. Une histoire qui commence en
1896 avec l'ODA, l'Office d'annonces, qui importe en France un concept existant
déjà outre-Atlantique : l'annuaire. Un objet qui va être décliné au fil du
temps sur de multiples supports avec un même objectif : donner adresses et
numéros de téléphone. « N otre marque est passée du descriptif d'un objet à une
notion de service. Aujourd'hui, nous sommes devenus agnostiques en matière
technologique. Nous considérons que le support importe peu ; c'est le client
qui choisit le mode et nous lui fournissons des informations », souligne Michel
Datchary, P-dg de PagesJaunes. Après avoir investi le Minitel dont le service
PagesJaunes 3611 recevait encore 10,7 millions de connections en décembre 2005,
le groupe a su saisir le virage Internet. Avec quelques couacs de départ
toutefois : « N ous avions baptisé le site Pages Zoom pour faire plus branché,
mais les consultations ne décollaient pas. Il a fallu attendre qu'on le renomme
Pagesjaunes. fr pour qu'il démarre réellement », avoue Michel Datchary. Depuis,
la fréquentation a explosé : le site est aujourd'hui l'un des plus fréquentés
d'Europe, avec 63,9 millions de visites en juin 2006 et 539 millions en 2005. «
Mais le papier compte encore pour deux tiers des consultations et des revenus
du groupe », fait remarquer le P-dg… Pour PagesJaunes, qui vit essentiellement
de la publicité, le créneau est toujours porteur : alors que les
investissements publicitaires sur le marché des annuaires croissent de 1,9 %,
ceux de la marque augmentent de 3 % par an. Papier, Minitel et Internet…
Manquait encore le téléphone pour ne pas faire mentir le slogan du groupe :
“Partout et tout le temps”. Depuis quelques années déjà, un site existait
certes en mode Wap ma i s s t agna i t à 1 million de visites par mois…
PagesJaunes n'a donc pas raté le coche de l'ouverture du marché le plus
convoité de l'année : les renseignements téléphoniques. En misant sur une
grosse campagne de communication associant le 118 008 à PagesJaunes, le groupe
espère ainsi continuer la course dans les trois premiers.
Les renseignements de A à Z
Tous ces services sont largement connus du grand public, contrairement à la multitude de divisions de PagesJaunes qui permettent au groupe de maîtriser le processus du début à la fin. Régie publicitaire, agence de création de sites internet, filiale de marketing relationnel, base de données B to B (Kompass) ou services géographiques (Mappy)… tout, ou presque, est réalisé en interne. Le groupe, présent en France et à l'étranger (10 % du chiffre d'affaires, en particulier en Espagne et Luxembourg), réalise ainsi un chiffre d'affaires total de 1,06 milliard d'euros en 2005, en augmentation de 6 % par rapport à 2004. Aujourd'hui, la concurrence s'appelle Yahoo ! et Google. Bien que PagesJaunes s'en défende, et que la France accuse encore un retard en la matière par rapport aux Anglo-Saxons, les portails internet chassent sur les terres des annuaires en fournissant des services comme le classement des restaurants par type de cuisine, arrondissements ou prix mais aussi la géolocalisation. Déjà PagesJaunes a riposté avec une nouvelle interface plus instinctive et interactive disponible début 2007. Mais aussi avec un partenariat particulièrement médiatisé avec l'IGN , l'équivalent français d'un certain Google Earth…
Chiffres clés
512,4 millions d'euros de CA pour le 1er semestre 2006 (+ 6,4 %) 1, 06 milliard de CA en 2005. 619 513 annonceurs en 2005, avec un CA moyen de 1 528 E chacun. 63,9 millions de visites en juin 2006 et 539 millions en 2005 (source : Médiamétrie pour PagesJaunes) Premier éditeur et distributeur français d'annuaires. Premier éditeur européen d'annuaires sur Internet avec PagesJaunes.fr et Qdq.com en Espagne.