On-line : Vente en ligne et packaging
« Aujourd'hui, la vente en ligne peut être considérée comme marginale. Mais
cela va sûrement avoir une incidence importante sur le pack. Il n'aura pas la
même fonction qu'aujourd'hui où il doit essentiellement, informer et séduire.
Demain, avec l'augmentation des ventes en ligne, la communication sur des
concepts fins sera plus difficile. Le pack aura surtout une existence chez le
consommateur. La fonction de séduction va se substituer à celle d'information.
Cet abandon partiel de la fonction séduction va accentuer la tendance à la
simplification. On va poursuivre le mouvement vers des présentations de plus en
plus épurées. La vente traditionnelle ne va bien sûr pas cesser. Le graphisme
va prendre moins d'importance que la forme et l'usage de l'emballage. Seul, il
ne permet pas de se distinguer. La forme est un vecteur plus efficace de
distinction. A fortiori sur un écran d'ordinateur : ce qui fera la différence
entre trois bouteilles d'huile, ce sera la forme reconnaissable au premier coup
d'oeil. Les distributeurs en sont bien conscients. Côté relations clients, on
constate une dégradation des méthodes et des pratiques. Le pack reste essentiel
pour la plupart des industriels mais le temps de réflexion et les budgets qui
lui sont accordés s'amoindrissent. On parle beaucoup de tous les maux provoqués
par la grande distribution, surtout depuis le rapprochement
Carrefour-Continent. Ces gens-là ne sont pas des philanthropes. Mais ils
s'intéressent de plus en plus au pack. Et beaucoup d'entreprises françaises
gagneraient à prendre la mesure de l'intérêt croissant que la grande
distribution lui porte. Nous avons suivi Leader Price pendant huit ans, les
Escapades Gourmandes de Carrefour... Auchan ces derniers mois a lancé de
véritables petites révolutions. Les grands industriels devraient s'en inspirer.
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