OMD invente le médiaplanning de la relation client
«Nous sommes en train d'inventer un nouveau métier. Et, comme c'est souvent
le cas, cette innovation a été créée à Paris, qui abrite le département R&D
monde du groupe. Ce nouveau métier est la conséquence de la troisième
révolution média que nous sommes en train de vivre. Les deux premières ont
permis la diffusion de l'information en créant de nouveaux moyens de diffusion,
la presse puis la radio et la télévision. La troisième révolution, celle de
l'interactivité, touche à la relation avec l'information en créant un nouveau
mode de comportement et de consommation. Tous les annonceurs cherchent
désormais à utiliser cette interactivité. Et ils le font en utilisant tous les
médias. Les barrières entre le off et le on line s'estompent et paradoxalement
dans un monde de plus en plus virtuel, les clients sont de plus en plus réels.
» Pour Viviane Prat, chairman Europe d'OMD, la révolution de l'interactivité,
qui ne se limite pas au seul Internet, modifie considérablement le métier de
conseil média. Au médiaplanning traditionnel doit se substituer celui du CRM.
Un médiaplanning qui s'attache à l'efficacité plutôt qu'à l'audience, à
l'individu identifié plutôt qu'à la cible, au coût client plutôt qu'au coût
GRP.
Convergence des métiers
Fort de ce constat,
l'agence a été amenée à créer une nouvelle structure baptisée OMD Response.
Dirigée par Philippe Gardes, cette dernière, née de la convergence des métiers
du conseil média opérationnel (OMD Response) et des métiers de l'Internet (OMD
Interactive), prend le nom d'OMD Response, préféré à Interactive qui demeure
trop nettement connecté Internet. Or, comme le rappelle Philippe Gardes, tous
les médias sont déjà par essence interactifs. « Des annonces presse permettent
certes de couponner mais aussi de téléphoner, de surfer et de cliquer.
Aujourd'hui déjà, le tiers des investissements médias vise à créer une relation
directe et leur taux de croissance est trois fois supérieur à celle des
investissements trimédias. Parmi les vecteurs de retour proposés par les
campagnes opérationnelles, le téléphone demeure le plus utilisé avec 63 % des
investissements. Parallèlement, on voit qu'Internet sera avant tout un outil
opérationnel puisqu'il est déjà proposé à 42 %. Aux Etats-Unis, 85 % des
annonceurs utilisent le Web avec un objectif de résultats opérationnels. »
Structure unique, pour répondre aux problématiques des annonceurs en matière de
choix des médias de la relation clients, OMD Response leur offre un conseil
opérationnel on et off line rassemblé autour d'une équipe unique en charge de
la stratégie des moyens. Elle comprendra également un pôle de "data
intelligence et monitoring" permettant de comparer l'efficacité de tous les
moyens utilisés. Ce pôle s'appuiera sur un outil et une base de données
exclusive rassemblant tous les rendements des actions on et off line. Créé par
Optimum Action, la filiale anglaise d'OMD, cet outil appelé Stars, pour System
to Analyse Responses, permet de mettre en rapport des plans médias détaillés,
de prévoir selon les historiques le rendement des campagnes selon le média
retenu. « Sans cet outil, vers lequel converge l'ensemble des bases de données,
nous n'aurions pas pu mettre en place notre nouvelle structure », commente
Viviane Prat. Enfin, parce que la veille technologique est fondamentale dans
cet univers qui voit un nouveau tuyau de diffusion se créer chaque jour, OMD
Response propose à ses clients un département dédié à cette activité. La
structure, qui compte parmi ses clients Accor, Axa, Compaq, Noos, Sony..., doit
dégager en 2000 une marge brute de 20 MF et se fixe pour objectif 40 MF en
2001.