NRJ attaque le Web sous tous les angles
L'arrivée du nouvel Nrj.fr marque la mutation d'un site radio vers un
portail musical. Les autres stations du groupe, Chérie FM, Nostalgie et Rires &
Chansons, vont aussi entrer dans une logique similaire. Pour Alain Weill,
directeur général de NRJ, « la radio dispose de trois atouts pour développer
son trafic sur Internet : la promotion à l'antenne, des contenus importants et
la notoriété de la marque. » Le site ne s'arrête pas à la radio on line, mais
contient aussi des news culturelles. Cependant, la vraie nouveauté concerne la
mise en place d'une chaîne on line NRJ. « La télévision à la demande va se
développer rapidement et les chaînes musicales vont être les premières
concernées », estime Alain Weill. Pour renforcer l'aspect communautaire du
site, NRJ propose aussi le service NRJ Net City qui contient 5 sites locaux
déclinés dans des villes où la station est présente. De même, via le service My
NRJ, les internautes peuvent avoir une adresse e-mail gratuite et des facilités
pour créer des sites de fans.
NRJ, au coeur de la nouvelle économie
A travers sa filiale e-NRJ, le groupe n'entend pas se
contenter de ses propres sites. Une activité création de sites externes est
lancée. Elle se destine particulièrement à des annonceurs locaux. Le groupe NRJ
dispose également d'une régie publicitaire dédiée au Web, NRJ Link. Mais un des
enjeux majeurs auquel il est confronté concerne le développement du e-commerce,
via le click and load. Un site est consacré à la vente on line, nrjdirect.com.
Actuellement, des CD sont achetables avant que le téléchargement ne prenne une
place essentielle sur Internet. Dans cette optique, NRJ annonce un accord pour
le téléchargement sécurisé avec la société Liquid Audio. « Le téléchargement
est un univers dans lequel nous avons notre rôle à jouer, affirme Alain Weill.
Il y a trois styles d'acteurs sur ce marché : les maisons de disques, les
distributeurs traditionnels et les médias. » Reste que les accords concernant
les droits ne sont pas encore passés et que le flou règne toujours sur ce
marché. En cherchant des prises de participation dans des sites thématiques
avec une cible identique à la sienne, NRJ confirme que son engagement sur le
Web est durable. Les 5 à 15 millions de francs de pertes annoncées sur cette
activité pour l'exercice en cours ne constituant pas un frein au développement
du groupe sur ce support. Enfin, NRJ va décliner son portail dans tous les pays
européens. Internet va aussi lui permettre d'exister dans des zones où il n'est
pas présent, comme l'Angleterre où l'Europe du Sud.