Monoprix passe du lien à Liane
On savait un journal fait pour informer, et un consumer pour promouvoir, en
voici un qui veut émouvoir. Liane, le dernier né de Monoprix est tiré à 64 000
exemplaires et vendu deux euros dans les espaces librairie et points presse de
62 magasins. Liane se veut sémantiquement le féminin de lien. Un lien que le
distributeur très urbain veut nouer ou renouer entre lui et ses clientes. Entre
elles et un monde dont les repères éclatent. Confié à l'agence Les Muses et
dirigé par un comité de rédaction interne représentatif de l'ensemble des
services de l'enseigne, le bébé a des allures tendances dans son territoire
visuel. Très épuré, il se veut 100 % non vulgaire mais également proche de ses
lectrices/clientes. Donc compréhensible. On glisse à sa lecture des liens
durables aux liens quotidiens. Des arbres au phénomène de grignotage, en
passant par les liens entre les mères et les filles. Rien que de l'intemporel
saupoudré d'un modernisme urbain où les femmes peuvent espérer trouver des
sujets qui les réconcilient avec une forme de plaisir. Le distributeur a
volontairement essayé d'exclure tout aspect promotionnel appuyé sur ses
produits, voire publicitaire. Une initiative de charme qui doit désormais
prouver qu'elle est en lien avec les attentes des clientes de Monoprix.