Mobile et annuaire universel: les Français toujours réticents
Réalisé auprès de possesseurs de téléphone mobile, le «Baromètre sur l'accueil de l'annuaire universel» d'Efficience 3 montre, un an après son lancement, une grande stabilité. Ainsi, en mars 2006, 23% des répondants étaient d'accord pour communiquer leur numéro de portable afin qu'il figure dans l'annuaire universel. En mars 2007, ils étaient... 23%, sachant que sont compris dans ce chiffre 2% l'ayant déjà fait. Conclusion: plus de trois Français sur quatre ne sont toujours pas prêts à inscrire leur numéro dans un tel annuaire. Le Baromètre révèle également que ce sont les femmes qui se montrent les plus réticentes, à 81%, contre 72% pour les hommes. Par ailleurs, le taux de refus augmente sensiblement avec l'âge: les 15-24 ans étant les moins opposés (68%, quand même...), devant les 25-49 ans (75%) et les 50 ans et plus (85%). On notera que 4% seulement de ceux qui refusent de voir leur numéro de mobile dans l'annuaire universel sont inscrits, pour leur téléphone fixe, sur une liste, qu'elle soit Rouge, Orange ou Chamois.
Les Français soucieux de préserver leur vie privée
Parmi les différentes raisons spontanées de refus d'inscription, c'est le caractère personnel du numéro de mobile qui ressort nettement en tête, devant le souhait de ne pas être dérangé et le manque d'intérêt. Mais on notera que 18% des personnes qui refusent le font sans raison particulière ou simplement parce qu'elles «n'ont pas envie».
Par rapport à la vague de septembre 2006, ces chiffres n'ont que peu varié; l'écart le plus significatif concerne le souhait de ne pas recevoir de publicité, de démarchage ou d'enquête, qui gagne cinq points, à 9%. En assisté, le côté «personnel» (85%) passe au deuxième rang, derrière le fait de ne pas être dérangé (90%). Si les jeunes se montrent, dans l'ensemble, les moins défavorables à l'inscription, en revanche, ce sont eux qui, à 90%, sont les plus attachés au côté personnel. La volonté de ne pas recevoir de publicité, de démarchage ou d'enquête ne figure pas parmi les raisons les plus données en spontané. Efficience 3 a donc demandé si, en cas de garantie de la confidentialité du numéro - qui interdit aux entreprises d'exploiter cette donnée -, les répondants ayant refusé l'inscription l'accepteraient alors. Las, le «non» ressort à 85%, parmi lesquels 65% de «certainement pas», contre 13% de «oui», dont seulement 3% de «certainement».
Méthodologie
Enquête menée auprès d'un échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population française de 15 ans et plus. Recueil effectué par téléphone (système CATI), du 2 au 7 mars 2007.