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Médiavores en puissance

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Étude L'institut Médiamétrie vient de livrer les résultats de son étude annuelle Média in Life qui observe les expositions médias des Français replacées dans leur contexte. Qu'ils mangent, qu'ils travaillent ou qu'ils se déplacent, ces derniers augmentent d'année en année leurs pratiques médias.

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Hasard du calendrier. Alors que Médiamétrie vient de publier les résultats de son étude Média in Life, Marc Tessier, directeur général de Netgem Média Services, a remis au ministre de la Culture son rapport sur l'avenir de la presse face au défi du numérique. Ce dernier pointe la formidable ascension du numérique et la tendance “globalement” négative de la presse. De son côté, l'institut se veut rassurant – en tout cas, sur la consommation des médias des Français. L'étude transversale “cross media”, réalisée sur l'ensemble de la population française et portant sur le recensement des pratiques médias et des loisirs numériques des Français, est doublement intéressante. D'abord parce qu'elle met en avant leurs pratiques médias en parallèle avec les activités courantes de la vie (se reposer, manger, faire du lèchevitrines) et qu'elle est centrée sur le consommateur, et non sur les supports. Ensuite parce qu'elle montre que ces pratiques se superposent les unes aux autres et qu'aucun média n'est en baisse. Ainsi, sur une journée, les Français sont de plus en plus nombreux à pratiquer plusieurs médias. En 2006, 18,5 % ont utilisé quotidiennement les quatre grands médias (TV, radio, presse, Internet). « En moyenne, les Français ont consommé 1,14 média par quart d'heure en 2006, contre 1,12 en 2005, le maximum se situant entre 9 h et 12 h », détaille Arnaud de Saint-Roman, directeur activité convergence de Médiamétrie. Bien sûr, l'arrivée de nouveaux médias et la pratique accrue du Web ou d'écoute de musique préenregistrée ont stimulé cette croissance. Si ces nouvelles pratiques augmentent, elles ne se substituent pas aux médias classiques. Le temps serait-il extens i b l e ? No n , répondent en choeur Arnaud de Saint-Roman e t S y l v a i n Bethenod, directeur marketing et commercial, « elles viennent se substituer ou compléter d'autres activités comme le repos ou le farniente ». Cela se vérifie avec l'usage des médias hors domicile (téléphone portable, podcast…) qui augmentent fortement. “La pratique des médias en déplacement a augmenté en 2006, confirme l'étude. 71,7 % des personnes en déplacement ont au moins une activité média ou multimédia, contre 68,3 % en 2005. Ces activités sont la radio, la presse, le téléphone mobile et la musique.” Même les médias classiques gagnent du terrain Ce postulat est encore plus visible sur les 13-17 ans, cible sur laquelle tous les médias gagnent en couverture jour et, où la musique, Internet et la presse explosent. “Au global, même si la pratique des loisirs numériques est en forte hausse (+ 10 % Internet, + 10 % écoute de la musique), les médias plus classiques (presse, TV) gagnent encore en couverture quotidienne et notamment en soirée”, souligne l'étude. Ainsi, la TV gagne 2 % et la presse 8 %. En outre, la part de présence (c'est-à-dire le poids) du Web et des loisirs numériques ont augmenté fortement en 2006. “Sur 100 contacts médias et multimédias, 45 sont consacrés à Internet et aux loisirs numériques contre 37 en 2005”, note l'étude. Si les 13-17 ans sont une cible de choix pour les médias, c'est l'ensemble de la population qui, quoi qu'elle fasse parallèlement (activités courantes, travail), est boulimique de médias et multimédias

 
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Ava Eschwège

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