Mcity, le multimédia musical fait ses gammes

Vingt ans après la FM, le multimédia musical diffusé sur le Net fait sa première dent. Convaincu du succès de ce marché émergeant et souhaitant se positionner par rapport à une législation encore floue, Claude Brunet, directeur général de Mcity.fr, a décidé de se border en passant un accord avec la Sacem et le Sesam. Et de rétribuer les auteurs, compositeurs et les éditeurs de musiques, membres des sociétés d'auteurs signataires. Ce qui lui permet de se consacrer au développement de son jeune site de neuf mois. Et de peaufiner un concept au croisement de toutes les musiques. « Nous souhaitons inventer une nouvelle manière d'écouter la musique », explique Claude Brunet. Une nouvelle manière également de la voir et de la lire pourrait-on ajouter. Car le site développe tout autant les technologies vidéo que les contenus éditoriaux. Ce qui constitue l'innovation majeure du dispositif. A partir de là, et fort d'une navigation très soignée, tout devient possible. Ou presque. N'importe quel internaute peut trouver son ou ses courants musicaux. Il peut choisir de se brancher sur une des 12 chaînes musicales en "streaming" (technique de flux des formats audio-vidéo) voir les mix DJ's, et ce, 24 h/24 et 7 j/7. Melting-pot de genres musicaux, Mcity l'est aussi des nombreuses tribus qui les composent et qui peuvent se retrouver sur la Toile, communiquer sur le nouvel espace de "chat" et de forum (discussion en direct ou asynchrone) et s'informer sur l'actualité des sorties, les dates des concerts ou événements, les interviews ou extraits vidéo.

Un outil éditorial efficace et rapide

En neuf mois, « nous avons voulu créer un réseau de contributeurs et consultants (journalistes, DJ's, musiciens, producteurs) qui constituent de véritables antennes dans la profession. En outre, nous disposons désormais d'une base de données relationnelle enrichie qui permet de créer des associations de contenu et constitue un outil éditorial efficace et rapide », souligne-t-on chez Mcity. Finies les recherches laborieuses. Il suffit d'entrer un choix d'artistes de label ou d'événement ou un type de musique pour accéder automatiquement à un contenu sur mesure. Même une recherche avec un terme approximatif permet d'aboutir grâce à un nouveau moteur de recherche. « Condamné à être et rester dans le coup », le portail vient également de passer un accord avec Peoplesound.fr, un site de jeunes artistes autoproduits qui utilisent l'Internet comme une rampe de lancement et autorise le téléchargement en MP3 de leurs titres. Une collaboration avec Les Inrockuptibles devrait se mettre en place prochainement. Nouveau modèle économique s'il en est, le portail musical permet également d'aller acheter ses CD sur le site marchand de Lagardère média. Et, enfin, Mcity déploie une activité B to B autour de quatre applications, le web-radio, la radio de marque, l'animation audio et le contenu rédactionnel. Il compte déjà parmi ses clients le portail Vizzavi de Vivendi, Spray, anima.fr (site animalier) Liberty Surf, Wanadoo, Europe 2 et Club Internet. Mcity devrait prochainement se faire les dents sur le marché allemand et aiguise déjà ses canines en prévision de l'arrivée des technologies à haut débit.