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McDonald's et Quick : le hamburger sur la balance

Accusés de promouvoir la malbouffe, les fast-foods réagissent. McDonald's et Quick prennent le contre-pied des critiques en affichant clairement les informations nutritionnelles de leurs produits.

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«Nos clients nous suivent sur le goût. Maintenant, il faut qu'ils nous écoutent. » Hubert Vilmer, directeur du programme Goût et Nutrition chez Quick, affirme en ces termes la volonté de la chaîne de fast-food belge d'éduquer les consommateurs en matière de nutrition. « Nous n'avons pas honte de nos produits », poursuit-il. Et, pour le prouver, Quick entend bien poursuivre son programme entamé en 2004, en affichant sur chacun de ses produits sa valeur nutritionnelle. Sans tabou.

La transparence est de mise

Preuve de l'importance de cette avancée, Quick n'a pas hésité à collaborer avec son concurrent direct, l'américain McDonald's. Les deux principaux acteurs du marché du hamburger ont ainsi travaillé en commun sur l'affichage nutritionnel, se mettant d'accord sur les icônes à adopter en termes de calories, teneur en sel, protéines, glucides et graisses. Histoire de se compléter et de ne pas perdre le consommateur avec deux étiquetages différents. La transparence sera de mise en 2006 pour les deux grands accusés de l'obésité. Chez McDonald's, le mois d'avril sera consacré à « expliquer les pictogrammes », note Eric Gravier, vice-président France, via posters et brochures. Puis les informations nutritionnelles seront apposées petit à petit sur les boîtes et emballages, à partir de fin juin, début juillet. Avec la possibilité pour chacun de connaître ces informations tant au niveau du menu complet que pour chaque produit.

Chez Quick, les informations nutritionnelles sont apparues sur les packs dès le 16 février, au fur et à mesure du renouvellement des stocks. « Notre travail avec McDonald's a été de réfléchir à la façon d'informer de façon la plus ludique et intelligente possible », poursuit Hubert Vilmer. Aussi chacun pourra-t-il connaître la teneur en graisse des hamburgers, ou encore le taux de glucides des desserts. Pour Hubert Vilmer, il s'agit de « donner les clés aux gens pour bien se nourrir ». Et Quick reconduit son Campus initié l'année dernière, en invitant cet été des enfants et des adolescents entre 10 et 14 ans, gagnants de son jeu-concours, à quatre jours de stage mêlant cours de sport avec des joueurs internationaux de foot et de basket et cours de nutrition.

Enfin un étiquetage clair

Certes, les critiques risquent bien de fuser, taxant McDonald's et Quick d'essayer de se disculper de toute responsabilité face à l'obésité. Il est cependant indiscutable que, pour une fois, l'étiquetage proposé est clair, mentionnant les teneurs nutritionnelles à la portion, en fonction de son sexe et de son âge et donc du besoin nutritionnel de chacun. D'ailleurs, quiconque se penche sur les valeurs nutritionnelles d'un menu type risque bien de s'affoler en découvrant qu'en prenant un hamburger accompagné de frites, un dessert au chocolat et un Coca-Cola, il explose ses besoins nutritionnels… Hubert Vilmer poursuit : « Ce programme nous a coûté des millions d'euros mais ne va rien nous apporter au niveau du nombre de clients. »

Eric Gravier souligne quant à lui la nécessité de ce programme qui « ne peut que rejaillir sur notre réputation ». Car rien n'empêche les industriels de prendre en exemple cette décision pour que, à terme, l'étiquetage nutritionnel soit enfin compréhensible par tous. Après, il ne restera plus qu'à convaincre le consommateur de s'intéresser à la question pour marier au mieux besoin et plaisir. « Nous donnons au client les clés de la nutrition. Reste à lui de les utiliser », conclut Hubert Vilmer. Et là, ce n'est qu'une question de volonté.

Aurélie Charpentier

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