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Marketing de l'enfant : un cas d'école pour le Cepe

Secteur du jouet en progression (+ 2,2 % en 2003), consommation enfantine en plein essor… Autant de raisons qui ont poussé le Centre d'études des produits de l'enfant à proposer des formations marketing ciblées. Et à lancer cette année son Master en marketing des produits de l'enfant.

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Du nourrisson à “l'adulescent”, les enfants sont à eux seuls un cas d'école. L'université de Poitiers l'a bien compris en lançant en 1997 le Cepe (Centre d'études des produits de l'enfant) à Angoulême et en inaugurant, ce mois-ci, un nouveau Master spécialisé en management des produits de l'enfant. Cette structure, sans équivalent en France, ni en Europe d'ailleurs, vise à analyser les comportements de nos chères têtes blondes et de leurs aînés sur tous les marchés pour former aux métiers du marketing et du management dans l'univers de l'enfant. « Nos étudiants se dirigent vers des fonctions marketing spécialisées dans l'enfance. Ce qui compte, c'est leur vision transversale de cette cible », souligne Olivier Rampnoux, responsable du Master. Si le Cepe propose des formations et des recherches axées sur le marketing de l'enfance, il se penche également sur le management, les produits dérivés, les problèmes (de plus en plus fréquents) de propriété intellectuelle et les enjeux de l'audiovisuel. « La plupart des acteurs spécialisés dans l'enfance sont des PME, il est donc nécessaire de lier la fonction marketing au management », souligne le responsable de la formation. D'ailleurs, pour ce spécialiste de l'enfance, il est impératif de transmettre une sensibilité transversale sur cette cible quel que soit le secteur d'activité. « Le marché de l'enfance est très spécifique. Il nécessite une fibre particulière. Que ce soit dans le jouet ou dans le textile, pour créer, vendre et communiquer sur les produits il existe une condition indispensable : se sentir proche de l'enfance », martèle Olivier Rampnoux.

Une fibre et une approche “enfant”


Pour cerner et appréhender cet enfant prescripteur et consommateur, une armée d'enseignants universitaires et d'experts (consultants, avocats mais également responsables marketing ou chargés d'études) transmettront leur savoir. Le diplôme bénéficie de conventions de partenariat avec la Fédération des industries jouet et puériculture (FJP), le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir (Sell), le Syndicat des producteurs de films d'animation (SPFA). « Plus précisément, l'objectif est de former des cadres d'entreprise capables de comprendre et de maîtriser l'ensemble des tâches de gestion sur des marchés internationalisés (jeux vidéo, presse jeunesse, textile, mode, habillement, agroalimentaire, etc.)», note Olivier Rampnoux. En outre, le Cepe entretient des liens étroits avec certains industriels tels que Mattel, Milan Presse, TF1, France Télécom. Aujourd'hui, le Cepe compte une soixantaine d'étudiants par promotion qui se dirigent vers des métiers de chefs de produits, responsables du développement, chargés d'études dans des PME ou des multinationales du jouet, mais aussi de l'agroalimentaire ou du textile. « L'enfant n'est jamais seul dans sa consommation, il évolue avec d'autres individus. C'est pourquoi, nous avons donné trois orientations à notre nouveau Master », explique Olivier Rampnoux. Le Master se décline ainsi en management des univers de l'enfant (distribution des produits), management plurimédia (comment décliner des concepts dans différents médias et comment gérer les licences). Enfin, management des productions culturelles pour la jeunesse. Une formation dans l'air du temps si l'on regarde l'engouement des enfants lors de la dernière rentrée scolaire pour les licences et autres gadgets.

Ava Eschwege

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