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Les robots jouets débarquent en bande

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Tiger, la branche électronique du géant du jouet Hasbro, lance une armada de nouveaux robots interactifs sur le marché français. Poo-Chi et Miaou-Chi préparent le terrain pour leur bande de copains qui débarquent en fin d'année. Chronique d'un lancement très annoncé.

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Couchez ! assis ! donne la patte ! Tels sont quelques-uns des six ordres que les enfants pourront donner à leur Super-Poo-Chi qui sera lancé par Tiger, en fin d'année. Cet étrange petit chien robot, qui est équipé d'un nouveau système de reconnaissance vocale, peut en effet reconnaître la voix de son propriétaire. Attention toutefois à ne pas lui faire faire n'importe quoi. La bête est "intelligente". Voire "sensible". Trop d'erreurs d'éducation ou l'oubli répété de lui dire "bon chien" ou de lui "donner à manger" peuvent vite le transformer « en un animal adulte paresseux qui ne chanterait plus qu'une seule chanson dans son répertoire de quarante », explique Fredericka Craeye, chef de produit senior et responsable Tiger pour la France. Représentatif de la nouvelle génération des robots jouets dits "intelligents" et interactifs car équipés de capteurs et autres puces électroniques, Super Poo-chi n'est que l'un des membres de la grande famille que le leader mondial du jeu interactif s'apprête à lancer sur le marché français à l'occasion des fêtes de fin d'année. C'est aussi le grand frère sophistiqué de Poo-Chi, le premier petit chien robot du fabricant, et de son nouveau compagnon le chat Miaou-Chi. Les deux bébêtes accueilleront bientôt Bull-Dog, Dino-Chi, un petit dinosaure, et Meow-Pychi, un oiseau vert qui possède un répertoire de 328 chansons. Pour préparer le lancement officiel de cette ménagerie, Hasbro a concocté un imposant plan médias sans vouloir en communiquer les détails. On sait simplement qu'il sera à la hauteur des ambitions du groupe. Objectif : sensibiliser un maximum d'enfants avant les fêtes pour déployer le grand jeu dès la mi-octobre. Un énorme Poo-Chi à roulettes, spécialement conçu pour l'animation en magasin, a déjà sévi dans une cinquantaine de points de vente significatifs. Et le fabricant compte le balader dans trois cents points de vente d'ici la fin de l'année. Quelques spots au mois d'avril ont annoncé l'arrivée de Miaou-Chi. Et seront renouvelés en juin.

Des avatars d'Aibo


Il s'est déjà vendu dix millions de Poo-Chi dans le monde, pour 75 000 pièces uniquement en France où le fabricant se défend de mener une stratégie de pénurie. En fait, Hasbro aimerait bien renouveler le succès de son Furby. La première peluche interactive, lancée en 1998 par Tiger, s'est en effet vendue à ce jour à quelque 35 millions d'exemplaires dans le monde. « Il faut savoir qu'un lancement est un succès à partir de 200 000 pièces », explique Fredericka Craeye. Et le succès est aussi imposant que persistant puisque le Furby a continué de se vendre à un million d'exemplaires dans le monde en l'an 2000 dont 250 000 en France. Il a même engendré une descendance, le Baby Furby. Ce dernier, lancé il y a un an, s'est commercialisé à 10 millions d'unités dans le monde dont 180 000 seulement en France. Véritable opportunité marketing, les "smarts toys", nom donné à ces jouets interactifs composés à la fois de peluches et de mini-robots, offrent à Hasbro une opportunité de se démarquer de son éternel concurrent Mattel en élargissant sa cible traditionnelle aux adolescents de 12 à 14 ans voire aux adultes. 20 % des acheteurs du Furby auraient en effet plus de 18 ans et apprécieraient le jouet pour son côté mascotte, humoristique et branché. En outre le fabricant ne verrait aucun inconvénient à se faire une place sur le créneau des seniors solitaires. Quant aux ados, « ils sont particulièrement attirés par les produits de technologie avancée », précise Fredericka Craeye. D'où le lancement d'i-Cybie, un chien robot qui possède seize moteurs intégrés, ce qui lui permet de se mouvoir de manière assez réaliste, de faire le poirier, de se gratter "naturellement" derrière l'oreille ou de lever la patte pour faire pipi. Ses capteurs lui permettent en outre de distinguer les obstacles sur son passage, de s'arrêter et de pouvoir réagir à différents ordres. i-Cybie s'arrête au bord d'une table et peut communiquer avec ses congénères. Sa batterie est rechargeable. L'animal, que l'on a pu voir illustrer en gros plan une publicité presse de France Télécom, est en lancement aux Etats-Unis et en pré-lancement en France (lancement prévu en fin d'année) à un prix d'environ 1 400 francs. Il n'est pas sans rappeler le très sophistiqué Aibo de Sony qui en est déjà à sa deuxième génération. Ce dernier s'est doté d'un "fun pack" et d'un "party Mascot", de nouveaux programmes qui permettent à son propriétaire de le faire danser, de l'alimenter en sons ou de jeter un coup d'oeil à son journal quotidien de photos prises avec ses nouveaux yeux caméras. Loin d'être anecdotique, l'arrivée de l'intelligence artificielle fait entrer le monde du jouet dans une dimension interactive, affective et ludique qui devrait réserver encore bien des surprises.

 
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Isabel Gutierrez

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