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Les femmes célibataires, loin des clichés des séries télévisées

GE Money Bank vient de se pencher sur un tabou bien français, l'argent, et plus particulièrement sur le rapport que les femmes célibataires entretiennent avec lui. Il en ressort une étude réalisée en partenariat avec Ipsos.

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«Nous avons un peu oublié la société d'autrefois où les femmes entraient dans la vie adulte par le mariage », constate Jean-Claude Kaufmann. C'était alors l'homme qui rapportait de l'argent au ménage. « Aujourd'hui, tout cela a volé en éclats, poursuit le sociologue. Les femmes entrent dans la vie adulte par les études. Elles peuvent maîtriser leur vie et leur avenir par le travail et l'argent. » Il n'en reste pas moins que l'argent est toujours un sujet tabou, que les femmes célibataires sont, cependant, plus promptes à briser. A l'instar de l'image de ces femmes que nous renvoie le petit écran dans la série “Sex and the City”. Ainsi, selon l'étude Ipsos réalisée pour GE Money Bank, 56 % des femmes vivant seules affirment qu'aujourd'hui l'argent est “pour elles un sujet comme les autres, libre et sans tabou”. Un chiffre qui évolue en fonction de l'âge, les plus âgées étant encore très marquées par le poids de la tradition. “Plus on avance en âge, moins l'argent apparaît comme un sujet libre”, poursuit l'étude.

4,4 millions de femmes célibataires

En attendant, le nombre de Françaises célibataires ne cesse de croître pour atteindre les 4,4 millions aujourd'hui. Pour 50 % d'entre elles, l'argent est perçu comme un vecteur d'autonomie et d'indépendance. Cependant, 40 % l'associent à la crainte. 78 % acceptent de parler de leur salaire ou de leur pension de retraite, 72 % de leur patrimoine et 65 % de leur niveau d'endettement. C'est un sujet qui est généralement abordé avec leurs parents pour 55 % des femmes célibataires, avec leurs frères et sœurs pour 16 %. 25 % des 35-44 ans parlent d'argent avec leur meilleure copine, quand 45 % des plus de 60 ans en discutent avec leurs enfants ou petits-enfants, et 23 % avec leur banquier. Quant à leur situation financière, elle est bien loin de ressembler aux clichés des séries télévisées. 53 % déclarent ainsi avoir du mal à finir le mois, un chiffre qui grimpe à 68 % pour les 35-59 ans. Pourtant, elles sont 60 % à estimer bien gérer leur budget. Et 67 % affirment même être plus raisonnables que les femmes mariées. En revanche, fort logiquement, l'étude montre que “chez les femmes seules élevant un ou plusieurs enfants, les inquiétudes sont encore plus fortes que les autres. 67 % d'entre elles déclarent qu'elles vont avoir du mal à finir le mois et plus globalement, 70 % avouent rencontrer des difficultés financières”. Quant aux crédits, ils paraissent difficiles à obtenir pour 69 % des femmes en situation de cellule monoparentale. Une situation paradoxale puisqu'elles ont souvent moins de moyens que les autres, et qu'elles sont 40 % à avouer être intéressées par un projet immobilier.

En panne de rêves

Quant aux rêves, ils leur semblent bien souvent irréalisables. 30 % disent qu'elles ont des rêves mais qu'il leur sera difficile de les réaliser, quand seulement 14 % disent qu'elles ont des rêves et qu'elles vont certainement les réaliser. Plus triste encore, 47 % des femmes célibataires s'estiment en panne de rêves! Seul point vraiment positif: le sentiment de liberté. Selon l'étude, “75 % se sentent plus libres que les femmes vivant en couple pour gérer comme elles le souhaitent leurs dépenses au quotidien”. Reste que cette liberté semble bien fictive puisque corrélée à l'argent… La société a du travail à faire afin de donner aux femmes célibataires l'autonomie qu'elles méritent. Le travail réalisé par GE Money Bank pour proposer des crédits adaptés à cette cible constitue un premier pas.

Ava Eschwege

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